Les députés du Rassemblement national voteront lundi en faveur de la motion de destitution déposée par La France insoumise contre le gouvernement, comme l’a annoncé l’élu Sébastien Chenou devant l’Assemblée nationale il y a une semaine. Les eurodéputés d’extrême droite voteront d’office lundi et, “en tant qu’indépendants, qui ne reconnaissent aucune faction”, ils “voteront pour toute autre proposition” présentée dans “des termes acceptables, dans le but de vous faire réviser votre copie en l’intérêt de la France et des Français”, a lancé le député R.N. au gouvernement. Son équipe a indiqué qu’il s’agissait d’un vote sur la proposition de LFI. Le soutien du groupe de Marine Le Pen lundi dernier à une proposition des Nupes avait suscité l’inquiétude dans les rangs de la gauche ainsi que les critiques du camp présidentiel. L’équipe LFI est cette fois allée seule à gauche en déposant une proposition après un nouveau 49.3 déclenché par le gouvernement pour l’ensemble du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2023.
“L’éclosion d’une nouvelle idée”
Sébastien Chenu a raillé “l’émergence d’un nouveau concept à gauche, celui de l’inacceptable suggestion de censure, une sorte de coït interrompu qui lui permettrait d’aller au bout du discours sans finir”. Dans le même temps, le député RN s’en est pris longuement à Elisabeth Borne, “un moine fin soldat du macronisme” qui “pratique docilement la gloire libérale”. Défendant la “priorité nationale”, M. Chenu a affirmé que l’exécutif “portait atteinte au modèle social”. “Votre méthode” de recherche de compromis “n’est qu’un appât” et la majorité concernée “faible et infidèle”, a-t-il assuré. Et de poursuivre : “La méthode vous permet de sauver votre politique, votre budget, votre gouvernement et enfin votre tête.”