L’étape d’avant-projet prévoit notamment la conception d’infrastructures de transport routier, incluant tunnels, ouvrages et ouvrages techniques, selon l’appel d’offres lancé en juin 2021, moins de deux mois après la présentation par le gouvernement du Réseau express de la Capitale (REC) . , qui comprenait ensuite la construction d’un tunnel de 19,4 m. L’entreprise de François Legault, à qui on a demandé de réagir, a répondu : Ces investissements additionnels pour l’avant-projet démontrent clairement que notre projet d’un troisième raccordement Québec-Lewis avance et se réalise. Il est tout à fait normal d’engager des dépenses. […] Les Québécois de la grande région de Québec nous ont donné un mandat fort en 2018 : réaliser le troisième projet de raccordement. C’est ce que nous faisons. Selon le Guide de préparation de projet du MTQ, la phase d’avant-projet est la phase qui suit l’étude de faisabilité. François Legault insiste pourtant depuis une semaine sur le fait que l’étude de faisabilité du projet de tunnel à quatre voies reliant les centres-villes de Québec et de Lévis est toujours en cours et sera complétée au début de 2023. Ainsi, le gouvernement entame la deuxième phase du projet avant même d’avoir reçu les résultats de l’étude de faisabilité qui permet d’évaluer si un projet vaut la peine d’être réalisé. Cette dernière permettra notamment de connaître la faisabilité du projet en centre-ville, son échéancier, ses coûts, ses liaisons possibles, son impact sur le territoire, la circulation et les transports en commun. Le MTQ indique qu’il n’a pas enfreint ses propres règles. Ce chemin peut être modifié en cours de route pour de nombreux facteurs tels que les gains de productivité, la maximisation des délais, les considérations techniques. […] Certains appels d’offres peuvent parfois être lancés en même temps, selon l’approche choisie par le ministère, toujours dans le respect de la loi sur les contrats des organismes publics, répond le représentant Nicolas Vigneault.

Étude d’opportunité

Il existe plusieurs études sur le troisième lien commandées par le MTQ. Il y a notamment :

une étude de faisabilité réalisée au coût de 8,4 M$ par le Consortium Groupe Mobilité Inter-rives en 2018; contrat pour la réalisation de travaux de relevés et de bathymétrie et autres activités connexes liés aux projets du 3e lien, attribué au Groupement Foncier MNT Inter Rive pour 1,5 M$ en 2019; un contrat de 16,2 millions de dollars pour des investigations géotechniques terrestres et extracôtières attribué au consortium SNC-Lavalin-Englobe en juillet 2020; une étude d’impact environnemental pour le projet de tunnel Québec-Lévis et pour le milieu d’accueil, octroyée au consortium SNC-Lavalin-Englobe en septembre 2021 pour 1,9 million de dollars; une étude de préparation et d’accompagnement d’avant-projet pour le projet de tunnel Québec-Lévis, confiée au consortium Union des rives en avril 2022 pour un montant de 31 M$.

Coût total : 59 millions de dollars L’étude qu’attendaient les partis d’opposition et le maire de Québec, Bruno Marchand, est celle d’opportunité. Jeudi après-midi, lors du débat des chefs à Radio-Canada, le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a demandé au chef de la CAQ : Qui fait l’étude et combien coûte l’étude? . Je ne sais pas, a répondu François Legault. Le patron de la CAQ a eu les réponses vendredi matin en conférence de presse: l’étude de faisabilité d’un tunnel à quatre voies entre Québec et Lévis a été confiée au Groupe Mobilité Inter-rives pour un montant de 8,4 millions de dollars. François Legault a été interrogé à plusieurs reprises par Éric Duhaime sur le troisième maillon. Photo : Radio Canada Après vérification, le contrat du Groupe Mobilité Inter-rives a été octroyé par le gouvernement libéral de Philippe Couillard en mai 2018. Le consortium a alors été mandaté pour réaliser une étude d’opportunité afin d’évaluer si la région de Québec avait besoin d’un troisième raccordement et si oui, analysons cinq corridors possibles. Le contrat public s’élevait à 6,7 millions de dollars. Les libéraux étaient au pouvoir moins de cinq mois après la signature de la convention. Selon une liste d’engagements financiers du MTQ, une somme additionnelle de 1,6 M$ a été accordée au Consortium en septembre 2019, un an après l’entrée en vigueur du CAQ, portant le montant total de ce même contrat à 8,4 M$. Justification du montant supplémentaire : modifications au concept initial, c’est écrit. Le contrat avec le Groupe Mobilité Inter-rives est donc en cours depuis 2018 et l’est toujours, selon des documents publics. Qu’a réalisé ce consortium depuis 2018 ? Le représentant du MTQ, Nicolas Vigneault, répond : L’analyse d’un raccordement passant par l’Île d’Orléans a été réalisée dans le cadre du mandat initial de l’étude d’opportunité. Plus tard, l’étude d’un itinéraire de centre-ville à centre-ville a été ajoutée.