Le parquet de Marseille a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire, suite aux aveux du cardinal Jean-Pierre Ricard. Dans un message lu ce lundi 7 novembre par le président de la Conférence épiscopale de France, il a en effet révélé des actes “répréhensibles” à l’encontre d’un mineur de 14 ans. « C’est un processus difficile, mais ce qui prime, c’est la souffrance vécue par les victimes et la reconnaissance des actes commis sans vouloir cacher ma responsabilité », a exprimé Mgr Ricard dans ce message, renouvelant son pardon à la victime.
Événements engagés dans les Bouches-du-Rhône
Les faits se sont déroulés, dit-il, il y a 35 ans, alors qu’il était prêtre dans les Bouches-du-Rhônes. Originaire des Alpes-de-Haute-Provence, il a occupé douze charges dans le diocèse de Marseille entre 1970 et 1993, avant d’être nommé évêque de Grenoble puis évêque de Montpellier en 1996.
Une position claire sur les abus sexuels
Nommé archevêque de Bordeaux en 2001, il est également nommé cette année-là président de la Conférence épiscopale de France. En 2016, il prend publiquement position sur le débat sur les abus sexuels dans l’Église. “Lorsqu’il y a une accusation, soit la famille doit porter plainte, soit on demande au prêtre de se dénoncer, soit l’évêque a le devoir de signaler au procureur”, avait-il déclaré à l’époque. Un an plus tard, il dénonçait également au ministère de la justice “les comportements pastoraux répréhensibles” de l’ancien évêque de Dax.
« A la disposition de la justice »
Désormais à la retraite dans un presbytère des Alpes-de-Haute-Provence, à Peyruis, après avoir atteint la limite d’âge en 2019, M. Ricard, 78 ans, dit s’être “mis à la disposition de la justice, tant dans la conception de la société”. de l’Église », après sa confession. Le parquet de Marseille, qui a également annoncé qu’à ce jour aucune plainte n’a été déposée, déterminera la suite de cette affaire.