S’adressant à la presse, le procureur de Mâcon, Eric Jallet, a expliqué que l’enquête de la cellule d’instruction de la gendarmerie de Dijon s’est rapidement focalisée sur son amie, interpellée ce matin au collège de Lugny, une commune proche de Clessé. où la victime a fait ses études. Il avait 14 ans, a-t-il dit, alors que plusieurs sources avaient initialement rapporté qu’il avait 13 ans. Arrêté pour meurtre, l’étudiant a rapidement confirmé avoir commis les faits. “Il admet qu’il s’est mis d’accord sur un rendez-vous avec cette jeune fille, a apporté un couteau qu’il avait mis sur sa manche et qu’il l’a poignardée trois fois dans le cou”, a expliqué le procureur. La victime a alors “tenté de fuir, mais le suspect a tenté de l’étrangler puis l’a poignardé à nouveau”, a-t-il ajouté, précisant que les deux adolescents avaient l’habitude de se retrouver de minuit jusqu’à 04h00 à Klese. Les parents de la jeune fille avaient découvert sa disparition tôt le matin. Des traces de sang au sol près de l’endroit où le corps d’une jeune fille de 14 ans a été retrouvé tué par son pair, le 9 juin 2022 à Clessé, en Saône-et-Loire AFP/JEFF PACHOUD. Outre le couteau placé à hauteur de son cou, les enquêteurs ont constaté “plusieurs dizaines de coups de couteau sur le torse, les épaules, le visage et le cou” de la victime, retrouvée habillée, ainsi que plusieurs “blessures de défense”. sur les avant-bras, à l’exception d’un nez cassé. Des traces de sang ont été retrouvées sur un muret, puis sur un “chemin de progression” menant au corps, le long duquel ont été retrouvés des bijoux puis une veste. M. Jallet n’a pas précisé ce qui l’a motivé à ce stade de l’enquête, mais les premiers éléments recueillis par les enquêteurs laissent penser que le suspect avait auparavant été “préoccupé” par son désir de “tuer quelqu’un, notamment sa petite amie” avec qui il avait une relation. relation pleine de ruptures et de réconciliations, a ajouté le procureur.
“Incompréhensible”
Selon le recteur de l’académie de Dijon, Pierre N’Gahane, la jeune fille était en classe de quatrième au collège de Lugny, commune proche du village de Clessé, où elle avait fait toute l’école primaire. L’école de Clessé derrière laquelle a été retrouvé le corps d’une adolescente de 14 ans tuée par son petit ami le 9 juin 2022 en Saône-et-Loire AFP/JEFF PACHOUD. “Ce qui s’est passé est totalement incompréhensible”, a-t-il déclaré à BFMTV, précisant qu’”aucun signalement de harcèlement” n’avait été enregistré dans le collège de l’adolescent. Le recteur et secrétaire général de l’Éducation nationale de Saône-et-Loire Mayalen Laxague s’est rendu ce matin au collège Victor Hugo de Lugny, où une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves et les enseignants, a indiqué le recteur. A Clessé, village viticole de 850 habitants à une quinzaine de kilomètres au nord de Mâcon, l’école primaire que fréquentait l’adolescente était fermée jeudi. Devant l’école, un bouquet de roses blanches et roses a été attaché à la hâte à une balustrade qui bordait le trottoir, a constaté un journaliste de l’AFP. Non loin de là, une tache de sang était encore visible, et quatre cercles jaunes avaient été dessinés au sol par des chercheurs sur la route menant à l’école. “C’est une journée horrible”, a déclaré le maire de Clesse, Jean-Pierre Servier, aux journalistes. La famille de la victime est “appréciée à Clessé”, a-t-elle dit, ajoutant qu’elle connaissait la victime, une “fille unique très gentille comme ses parents”. Une information judiciaire a été ouverte. Sans casier judiciaire, le suspect risque d’être un mineur avec une peine maximale de 20 ans de prison pour meurtre, selon le procureur.