L’affaire a défrayé la chronique il y a cinq ans et a relancé le débat sur les mineurs non consentants. Le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) a condamné, ce vendredi, l’inculpé dans “l’Affaire Sarah” à huit ans de prison pour viol sur mineur de moins de 15 ans, avec mandat d’exécution. Les événements remontent à 2017. Sarah, alors âgée de 11 ans, a été forcée d’avoir des relations sexuelles avec un homme de 28 ans. L’accusé, l’un de ses voisins et père de famille, avait estimé que la jeune femme était “consentante”. Il n’avait pas été placé en garde à vue. L’homme est également interdit de se livrer à toute activité impliquant des mineurs pendant dix ans et sera inscrit au registre des délinquants sexuels ou violents (Fijais). La jeune fille manquait également de maturité et de discernement pour consentir à des actes sexuels. Il n’avait jamais eu de relation sexuelle, pas même de petit ami, et avait donc des connaissances sexuelles limitées. Son immaturité psycho-émotionnelle et son ignorance de la sexualité ont rendu Sarah incapable de comprendre ou même de consentir à une relation sexuelle. L’homme a donc sciemment abusé de sa vulnérabilité, pour la satisfaction immédiate de son désir et sa stimulation sexuelle.