Lors d’une intervention du député LFI Carlos Martens Bilongo sur le “drame de l’immigration clandestine”, le député RN Grégoire de Fournas a lancé dans l’Hémicycle “qu’ils retournent en Afrique”. Une proposition qui pourrait aussi être entendue comme “retour en Afrique” adressée au député LFI.
La matérialité des faits à établir Face à la confusion, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fini par mettre fin à la séance “vu la gravité des événements” et “l’émotion légitime” dans l’hémisphère, alors que l’intervention a provoqué l’indignation des députés de toutes tendances politiques. Par ailleurs, cette dernière a assuré vouloir “réécouter les enregistrements” pour établir “la matérialité des événements”, dans le but de “convoquer” le député ce qui pourrait arriver “demain”. Un incident auquel de nombreux députés ont réagi, comme le vice-président du groupe Renaissance Sylvain Maillard, qui a assuré que les élus de son parti “ne siégeront plus” tant que Grégoire de Fournas ne fera pas l’objet de lourdes sanctions. “Nous ne siégerons plus jusqu’à ce qu’une lourde sanction soit infligée [n’aura] pas prononcé […] Le vernis s’écaille. C’est l’Assemblée nationale », a-t-il dit. Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a parlé de “racisme”, écrivant “quel dommage”. “De FN à RN, le nom change, mais les signalements effroyables et les pratiques ignobles demeurent”, a-t-il dit. “Marine Le Pen doit exiger sa démission sans délai”, a également tweeté le numéro un du parti présidentiel, Stéphane Cezournet. Racisme par un député à l’Assemblée nationale : de FN à RN, le nom change, mais les signalements effroyables et les habitudes odieuses demeurent. C’est dommage. — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 3 novembre 2022 Même constat du côté de La France Insoumise, et des députés du Nupes, qui réclament “la sanction la plus sévère, la suspension pour plusieurs mois” dudit député RN. “Aujourd’hui l’extrême droite a montré son vrai visage”, a déclaré la présidente des députés LFI, Mathilde Pano.
Le député reprend ses propos Interrogé par la presse à l’issue de cet ajournement, le député RN Grégoire de Fournas s’est défendu, affirmant avoir dit “qu’ils retournent en Afrique” à propos des bateaux de migrants, pas “que ça retourne en Afrique”. s’adressant au député LFI Carlos Martens Bilongo. “Je ne parlais pas du MP, mais du bateau de passeurs de migrants”, a-t-il expliqué. L’élu RN de Gironde s’est dit “confronté à une manipulation de la France indisciplinée qui cherche à déformer [mes] environ pour [me] de tenir des propos dégoûtants à l’encontre d’un collègue député, député français qui a la même légitimité que moi à siéger sur ces bancs.” Grégoire de Fournas aurait parlé des migrants amenés par les bateaux des ONG que notre confrère a évoqués dans sa question au gouvernement. La polémique créée par nos adversaires politiques est grossière et ne trompera pas les Français. — Marine Le Pen (@MLP_officiel) 3 novembre 2022 Une défense également adoptée par Marine Le Pen, qui a confirmé cet après-midi que Grégoire de Fournas avait “apparemment parlé des migrants amenés par les ONG que notre confrère évoquait dans sa question au gouvernement”, estimant que “la polémique créée par notre politique adversaires est grossier et ne trompera pas les Français.