Les saisons se succèdent et se ressemblent (pour l’instant) pour le XV de France. Auteurs de dix victoires en autant de rencontres en 2021-22, les Bleus en ont ajouté une onzième samedi 5 novembre – un record pour eux – en démolissant l’Australie (30-29). Dans un Stade de France plein à craquer, les Français ont longtemps couru après le score et se sont appuyés sur un doublé de Damian Penaud dans les dernières minutes pour s’en sortir. A lire aussi : Tournée d’automne : le XV de France bat l’Australie sur le fil
“Nous sommes toujours heureux de nous retrouver, cela fait trois ans que cette équipe se connaît et a gagné en confiance”, a déclaré le troisième ligne Gregory Aldritt au Monde dans la semaine. Et en effet, il semble que rien ne puisse arriver au XV de France de l’entraîneur Fabien Galthié, qui l’a encore prouvé face à l’Australie en allant chercher une victoire qui paraissait presque inattendue dans les dernières minutes et qui a mis du temps à égaliser ! A leur retour, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont eu du mal à trouver un rythme. Assez rarement pour le souligner, le demi de mêlée toulousain a commis quelques erreurs techniques et de mauvais choix, tandis que ses attaquants ont régulièrement chuté aux tacles et ont été largement dominés par leurs homologues australiens lors de la première mêlée. A lire aussi Rugby : face à l’Australie, le XV de France entame la dernière ligne droite de “sa” Coupe du monde
C’est donc presque logique qu’après deux penaltys accordés à chaque camp, ce sont les Wallabies qui ont tiré les premiers avec un centre de Lalakai Foketi après avoir été dépassé par l’ailier Tom Wright (19e). Sans trop de solutions hormis le match aller de Tomas Ramos (7/9 contre les Polonais samedi), les Bleus semblaient destinés à rentrer aux vestiaires à la mi-temps avec du cash au tableau. Mais alors que la sirène retentissait sur le terrain, Julien Marchand a eu la bonne idée d’inscrire son premier essai sous le maillot qui a été frappé par le coq (40e, 19-13).

Réalisation individuelle de Damian Penaud

Les nombreux supporters français présents à Saint-Denis s’attendaient certes à voir leur équipe se dérouler à l’époque, mais le début de seconde mi-temps n’a pas été à la hauteur de leurs attentes, pas plus que celui de Fabien Gaultier, demandant à ses joueurs de “lâcher prise”. à son micro de France. Télévision à la mi-temps. Ce sont plutôt les Australiens qui ont pris les choses en main avec un essai de Jock Campbell (56e). 🇫🇷⚡️🇦🇺 | DAMIAN PENAUD REND L’AVANTAGE AUX BLEUS (30-29) !! #FRAAUS #XVdeFrance ▶️ Suivez en direct :… https://t.co/cpEPeNnG1z — francetvsport (@francetvsport)
Moins d’un an après “leur” Coupe du monde en France, les Bleus semblaient alors dirigés vers la défaite. Mais ayant trouvé le moyen de remporter un titre la saison dernière (leur premier Six Nations depuis douze ans), les Bleus ont aussi oublié comment perdre. Et recevant un ballon sur son aile à trois minutes de la fin du match, Damian Penaud n’a apparemment pas voulu se souvenir : un crochet au premier défenseur puis une raquette au second, le Clermontois s’est attaqué, ou presque, pour rafler la victoire. pour le XV de France avec un corner tiré. Lire aussi : Coupe du monde de rugby féminin : battues par la Nouvelle-Zélande dans une finale pleine de suspense, les Blues ratent les portes de la finale
« Ça donne des frissons, ce sont vraiment de bons moments. Au niveau international, il n’y a pas un seul match facile. On savait que ça allait être dur jusqu’au bout. Personne n’a baissé les bras et l’état d’esprit nous a permis de gagner le match”, confiait le troisième rameur Charles Ollivon, élu homme du match, à France Télévisions en fin de match. Les Français confirment face à une grande nation, qui ne leur a pas toujours réussi ces derniers temps (3 victoires en 10 matches précédents). Seule l’Afrique du Sud manque encore au palmarès de cette édition du XV de France de Fabien Galthié. Ça tombe bien, Cheslin Kolbe et ses coéquipiers ont rendez-vous avec les Bleus le samedi 12 novembre au Stade-Vélodrome de Marseille. Valentin Moinard