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Le parti au pouvoir perd les élections de mi-mandat, à de rares exceptions près, comme après les attentats du 11 septembre 2001…
Si nous examinons l’histoire des élections de mi-mandat, nous constatons que les démocrates au pouvoir ont chuté à presque toutes les élections depuis la fin des années 1930. La théorie dominante est que les électeurs résistent aux bouleversements. Ils ont tendance à voter pour le parti d’opposition pour empêcher le changement, même s’ils ne sont pas nécessairement d’accord avec tout ce que le parti promeut. Ce qui est unique dans le cycle électoral actuel, c’est que le Parti républicain a réussi à adopter des changements radicaux sans contrôler ni la présidence ni le Congrès. Comme l’ont montré les sondages ainsi que les élections de mi-mandat qui ont suivi la décision de la Cour suprême sur l’avortement fin juin, cela s’est traduit par un regain d’enthousiasme chez les démocrates. Mais c’était cet été. On ne sait pas comment se déroulera le mardi 8 novembre. J’ai déjà traversé six cycles électoraux. C’est le plus étrange de tous. Nous sommes entrés en 2022 cette année avec le sentiment que l’élection serait une boucherie pour les démocrates. Le fait même que nous discutions maintenant de nos chances de conserver le Sénat montre à quel point la situation a changé. Si nous étions dans une élection normale, les démocrates devraient perdre 40 à 50 sièges à la Chambre et quatre à cinq au Sénat. A lire aussi : Cet article est pour nos abonnés Midterms 2022 : Fin de la campagne de Pennsylvanie pour Biden et Trump
Qu’est-ce qui a changé dans la politique américaine depuis l’élection présidentielle de 2020 ?
Je retournerais la question. La continuité compte. La polarisation éducative s’est accrue. Les grands changements se sont produits entre 2016 et 2020. L’écart entre électeurs populaires et éduqués s’est considérablement creusé, notamment en raison de l’épidémie de Covid-19, des restrictions reçues et de la vaccination, des questions très polarisantes. L’autre bouleversement était le fait que les électeurs hispaniques et non blancs se sont éloignés en grand nombre des démocrates, comme l’a montré le sondage de 2020. On s’est demandé si ces tendances, que l’on croyait liées à Donald Trump, se poursuivraient dans l’éventualité où cela se produirait. son nom était sur le bulletin de vote. Cependant, leurs causes sont structurelles, on en voit des traces dans les pays européens également. Il vous reste 54,1% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.