Logiquement, l’ancien ministre du Travail est le favori du premier tour, devant Noé Gauchard, candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Avant que le vainqueur ne soit donné au second tour. Malgré ces vents violents, Mme Bourne « fait campagne avec diligence, sur le terrain », suggère son escorte, sans calculer que le match est déjà terminé. Son principal adversaire rêve de créer la surprise, profitant de l’élan enregistré par Noupes et de la mobilisation des électeurs contre Macron. “Pouvoir faire démissionner le Premier ministre grâce aux urnes est l’un des arguments qui mobilise le monde”, a déclaré Noé Gauchard, un étudiant écologiste de 22 ans qui a qualifié Mme Borne de “mal à l’aise”. Référence à son refus de participer au débat télévisé qui a réuni tous les candidats de la circonscription, le 5 juin, dans 3 France.
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Si elle parvient à surmonter ce premier obstacle, le plus dur commencera pour la locataire de Matignon, qui aura de nombreux défis à surmonter. D’abord, il doit s’imposer comme le leader de la majorité, parvenant à fidéliser les députés de La République en marche (LRM), du MoDem, d’Horizons ou encore d’Agir. Une tâche dont la difficulté dépendra du résultat des élections législatives. Si les macronistes parvenaient à obtenir à eux seuls la majorité absolue, l’ancien préfet n’aurait aucun mal à dicter le comportement à un groupe dont la foi dans le président de la République reste la boussole principale. Mais en cas de majorité relative, il devra affronter les troupes du président Modem François Bairou et de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. Soit deux politiciens au caractère bien trempé, et plus expérimentés qu’elle. Le 8 juin, le maire du Havre prévenait déjà que la majorité ne devait pas être “servile”.
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