À Brasilia, la sécurité a été renforcée par précaution près de la place de la Triforce, qui abrite le palais présidentiel, la Cour suprême et le Parlement, en prévision de l’éventuelle arrivée de manifestants pro-Bolsonaro. Après avoir perdu dimanche de justesse (50,9 % contre 49,1 %), l’actuel chef de l’Etat – jusqu’à la passation du pouvoir le 1er janvier – s’était isolé dans sa résidence officielle d’Alborada, à Brasilia. Il s’est rendu lundi matin au palais du Planalto, siège de la présidence, puis est revenu dans l’après-midi à sa résidence sans faire la moindre déclaration, a constaté un photographe de l’AFP. Ce lourd silence, qui, selon Lula, était troublant dimanche après-midi, a rappelé à de nombreux Brésiliens que Jair Bolsonaro avait menacé à plusieurs reprises de ne pas reconnaître le verdict du scrutin s’il perdait. Démarrez le widget Twitter. Omettre le widget ? Fin du widget Twitter. Revenir en haut du widget ? S’attendant déjà à des difficultés, Lula espérait dimanche que le gouvernement [sortant] être civilisé et comprendre la nécessité d’une livraison appropriée. Ce climat d’incertitude s’est traduit par la volatilité de la Bourse de Sao Paulo, première place financière d’Amérique latine, qui, après avoir ouvert dans le rouge, a clôturé en hausse de 1,36%, après plusieurs fluctuations en cours de séance.

Blocages routiers

Bolsonaro a été renversé de son trône par la force et nous le remettrons au pouvoir avec le pouvoir qui est le nôtre, nous, le groupe de camionneurs, a déclaré à l’AFP Ezequias, un chauffeur routier de 40 ans qui n’a pas voulu donner que son prénom. Il a participé lundi au blocage de l’autoroute entre Rio de Janeiro et Sao Paulo, la capitale financière, à Barra Mancha, dans le sud-est, sans qu’il soit possible de savoir si le mouvement était spontané ou coordonné. Des camionneurs brésiliens bloquent une autoroute dans la zone métropolitaine de Florianopolis, le 31 octobre 2022, pour protester contre la défaite de Jair Bolsonaro au second tour de la présidentielle de la veille. Photo : AFP via getty images / Anderson Coelho Des barrages de pneus ou de véhicules brûlés ont été installés sur les routes du Mato Grosso, dans le centre-ouest, a déclaré Concessionaria Rota Oeste, l’exploitant d’une autoroute dans cet État rural votant à Bolsonaro, ainsi que des routes à Parana et Santa Catarina, les fiefs de Bolsonaro. dans le sud du pays. Si le risque de contestation à court terme est élevé, celui d’une grave crise institutionnelle est en revanche très faible, estiment les consultants d’Eurasia Group. La victoire de Lula a été saluée dans le monde entier par une avalanche de messages de dirigeants étrangers, de Washington, Londres, Paris, Pékin, Moscou, New Delhi ou Buenos Aires, à la Commission européenne, dont beaucoup ont exprimé leur empressement à renouer des relations fortes et productives avec Brasilia, après quatre ans d’isolement diplomatique sous Jair Bolsonaro. Le président élu a également reçu la visite à Sao Paulo du président argentin Alberto Fernandez, un allié de longue date, qui a promis de travailler ensemble pour renforcer les relations entre les deux pays. Le président argentin Alberto Fernandez est un allié de longue date du président élu Luiz Inacio Lula da Silva. Photo : Associated Press/André Penner Lula s’est également entretenu par téléphone avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Bailleur de fonds majeur pour la protection de la plus grande forêt tropicale du monde, la Norvège a annoncé le déblocage de son financement suspendu depuis 2019.