Les députés empilent les dossiers brûlants, avec déjà deux motions de censure contre le vote du budget de la Sécu. Ces deux motions visant à renverser le gouvernement, RN et LFI, répondent au troisième appel d’Élisabeth Borne à l’arme constitutionnelle, après qu’elle avait déjà voté mercredi le vote sans vote des recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et de l’État. budget. Le pouvoir exécutif invoque le blocage de l’opposition et la nécessité de respecter les délais constitutionnels d’examen des budgets pour justifier ces 49.3. Ses adversaires lui reprochent de le faire pour étouffer le débat sur des sujets sensibles — déserts médicaux, collectivités — et surtout de ne pas s’en tenir aux textes définitifs des mesures votées contre son avis. Quoi qu’il en soit, le seuil des 289 députés favorables au vote d’une motion de censure semble inatteignable et le PLFSS devra être approuvé en première lecture avant de passer au Sénat. En cours de route, et sans grande surprise, les députés rebelles ont annoncé leur intention de déposer une nouvelle motion de destitution contre le gouvernement. Le groupe se dirige à nouveau seul vers la gauche jusqu’à cet entrepôt. “Ce n’est pas une différence fondamentale. Nous nous retrouverons probablement dans une motion de censure à la fin de ces textes fiscaux en décembre, a souligné devant la presse Mathildi Panos, la chef de file des parlementaires insoumis. Le jeu parlementaire du chat et de la souris se poursuit à l’Assemblée nationale.