Au bout de l’effort, Caroline Garcia a battu la Russe Daria Kasatkina 4-6, 6-1, 7-6 (7/5) samedi 5 novembre à Fort Worth, dans le sud des États-Unis, pour délivrer une WTA. Demi-finale du Masters en cours dimanche face à la Grecque Maria Sakkari. Elle affrontera une adversaire mieux classée (cinquième mondiale), qui a été terrible cette semaine, mais qui l’a battue deux fois en autant de rencontres. La voilà donc à plus de deux victoires de devenir la deuxième Française à ajouter son nom au palmarès de cette épreuve, après Amélie Mauresmo, sacrée aux dépens de Mary Pierce en 2005, dans une finale 100 % tricolore de un d’une autre époque. . Entre-temps, elle a pu savourer son succès, qu’elle a obtenu autant grâce à sa persévérance qu’à son jeu agressif. “C’était un match de fou. J’ai dû tout donner pour gagner, rester positif jusqu’au bout. Daria est une battante, je suis contente d’avoir été aussi bonne qu’elle ce soir”, a-t-elle déclaré sur le terrain après 2h30 d’un match acharné contre la huitième tête de série. “J’ai essayé de jouer de manière agressive, même si elle est probablement la meilleure joueuse défensive du monde. Nous avons eu des matchs très compétitifs, qui ont donné lieu à de beaux échanges”, a-t-il ajouté.

Agressivité constante

Quelques instants avant que le célèbre tube “Sweet Caroline” de Neil Diamond ne retentisse à la Dickies Arena, Garcia venait de s’effondrer de joie, mais surtout de soulagement, lorsqu’il a vu la prise de Kasatkina mourir dans le filet. Le résultat est donc heureux, mais il n’aurait pas pu l’être. Et puis, il aurait amèrement regretté ces six balles de break manquées à 4-4 dans le troisième set, après treize minutes de ce neuvième jeu. A lire aussi : US Open : sur Justine Hénin, “Caroline Garcia est à sa place aujourd’hui”
Plus tôt, la Française avait réussi à se frayer un chemin dans le match, dominant le deuxième set après avoir perdu le premier dans lequel elle menait toujours 4-2. Une performance remarquable en soi, car lorsque Kasatkina remporte le premier tour, elle récupère toujours. La Russe a ainsi remporté les vingt-huit courses où elle a pris le meilleur départ cette année. Mais pas le vingt-neuvième. Caroline Garcia sourit avec ses fans après sa victoire face à Daria Kasatkina au WTA Masters de Fort Worth (Texas), aux États-Unis. 5 novembre 2022. KATELYN MULCAHY / AFP
Garcia n’a pas livré un match parfait, loin de là. En témoignent ses nombreuses fautes directes (quarante-huit) sur ses coups gagnants (quarante-deux), mais son agressivité persistante l’a récompensé. Autant que sa croyance en son jeu. Avec cette victoire, impérative pour espérer poursuivre son chemin dans cette compétition, elle s’est ainsi assurée de terminer deuxième du groupe de Tracey Austin, derrière l’intouchable Iga Swiatek, la meilleure joueuse du monde, qui face à la Biélorusse Aryna Sabalenka dans l’autre mi-temps.

Excellente saison

Pour “Caro”, ce parcours est déjà une satisfaction après six dernières semaines difficiles, victime d’un effet de compensation après un été impressionnant, qui l’a vue remporter trois titres (Bad Homburg, Varsovie, Cincinnati), avant d’atteindre les demi-finales en les États Unis. Ouvert. De quoi passer de la soixante-quinzième à la sixième place mondiale en quelques mois et se mériter une invitation au Masters. Une renaissance, après plus de quatre ans sans éclat, au milieu d’une crise de confiance, d’un tennis à l’agonie et de soucis physiques récurrents, qu’elle a réussi à surmonter cette année, de façon spectaculaire, grâce à son travail avec l’entraîneur Bertrand Perret, clé du succès. A lire aussi : De retour au top, la joueuse de tennis Caroline Garcia perd son entraîneur
Pourtant, mi-octobre, après avoir été éliminé au deuxième tour du tournoi de Guadalajara, ce dernier a décidé de mettre fin à onze mois de coopération fructueuse, évoquant sans préciser la nature des problèmes survenus ces dernières semaines. Une décision qui a pris Garcia par surprise, arrivant à Fort Worth dans l’incertitude. Aidée pour l’occasion par l’entraîneur argentin Juan Pablo Guzman, qui avait déjà travaillé avec elle l’an dernier, elle a néanmoins retrouvé de l’élan au meilleur moment. Qu’il devra conserver ce dimanche face à Sakkari, lui aussi de retour en demi-finale, un an plus tard. Le monde avec l’AFP