C’est un entrepôt métallique de près de 700m2 au sol, à une hauteur de 7 à 8 mètres. Depuis le petit matin, un énorme panache… Soixante-dix pompiers luttent contre le gigantesque incendie qui s’est déclaré ce mardi matin, peu après 7h30, dans une casse du site de l’entreprise Sirmet, dans la zone industrielle de Gond-Pontouvre. Personne n’était là quand l’incendie s’est déclaré. Il n’y a pas de blessés. A midi, le feu n’était toujours pas maîtrisé. C’est un entrepôt métallique de près de 700m2 au sol, à une hauteur de 7 à 8 mètres. Depuis le petit matin, un énorme panache de fumée noire s’élève au-dessus de l’entreprise. D’immenses flammes que des lances à incendie tentent de contenir, tandis que, tout près, des employés de l’entreprise, arrivés à la hâte, tentent de protéger des cartons de dossiers et de documents. En fin de matinée, les flammes menacent toujours les 1 000 m2 de bureaux. L’incendie a détruit une grue et son grappin, menaçant le moulin de l’usine, au cœur du site. Le panache de fumée noire, alimenté par des résidus de plastique et d’huile, est visible à des kilomètres à la ronde. Photo de Julie Desbois A midi, la montagne de ferraille était encore un brasier brûlant. Photos SDIS16 2000 m3 de ferraille broyée, des châssis de véhicules compressés laissés avec des résidus d’huile et de plastique, alimentent une flamme d’où se dégage énormément de chaleur. “C’est un entrepôt métallique de près de 700 m2 au sol, à une hauteur de 7 à 8 mètres”, explique le colonel David Vergnaud, commandant des opérations de secours, qui doit coordonner l’action des pompiers des centres de secours. d’Angoulême, La Couronne, Mansle, Ruffec, La Rochefoucauld. Moyens de lutte contre l’incendie – 25 engins sont activés sur place, dont des camions pompes de 3 tonnes, des citernes de grande capacité – complétés par l’unité mobile d’intervention chimique. La rédaction vous conseille Le site est classé. Ils le regardent comme du lait en feu. « Concrètement, nous surveillons la rétention d’eau, explique le colonel Vergnaud. Toutes les eaux d’extinction sont confinées au sein de l’entreprise, dans des bassins de confinement. » La lutte contre les incendies nécessite des quantités astronomiques d’eau. Les deux bouches d’incendie, à Sirmet et ZI, n’ont pas suffi. Les pompiers ont dû tirer deux kilomètres de canalisations de 110 mm à travers la zone industrielle, jusqu’à La Touvre. “Cela nous permet d’avoir 1 000 litres d’eau par minute”, précise le colonel. Les pompiers ont dû déployer d’importants moyens pour combattre l’incendie. Photo de Julie Desbois Soyez assurés que les mesures que nous avons prises sont anodines, les pompiers ont dû traiter l’eau d’extinction, qui était stockée dans des bassins sur le site. Photo de Julie Desbois Ses équipes sont allées chercher autour du site, sur plusieurs kilomètres sous l’épais nuage de fumée qui s’est répandu sur la zone commerciale des Montagnes. C’était une préoccupation. Les relevés n’ont rien révélé d’inquiétant, rassurant les pompiers qui n’ont mesuré aucune retombée de particules. Cependant, des équipements de mesure de particules, acheminés depuis La Rochelle par hélicoptère, doivent être déployés “pour s’assurer que les mesures que nous avons prises sont bien non significatives”, indique le centre opérationnel. Il a fallu aménager deux kilomètres de canalisations pour alimenter les lances de La Touvre. Photo de Julie Desbois “Le feu a un pouvoir calorifique élevé. La fumée monte très haut. Plus il fait chaud, plus ils montent”, explique le colonel Bruno Huchon, chef du service d’incendie et de secours du département de la Charente. Poussées par un vent soutenu au nord-nord-est, sur les zones habitées, elles se dispersent en altitude. “Et les prévisions météorologiques montrent des conditions de vent similaires pour les prochaines heures”, explique le colonel Vergnaud. Les pompiers devraient passer encore de nombreuses heures sur les lieux. Cela s’est déjà produit le 16 décembre 2021, lors du dernier incendie sur le site. mais l’incendie s’était déclaré dans une zone de stockage éloignée des locaux de l’entreprise. la grue détruite ce matin avait même permis d’épandre des matériaux pour limiter la propagation du feu. « Cette fois, c’est plus important, s’inquiète Gérard Dezier, le maire de Gond-Pontouvre, qui est présent sur le site. Les installations opérationnelles sont affectées.” Les dégâts s’annoncent massifs. “C’est dommage, alors que l’entreprise avait décroché des contrats avec la SNCF”, déplore le maire qui s’inquiète pour l’avenir du site. « Est-ce que des usines comme celle-ci ont encore leur place ici ? se demande-t-il en regardant la fumée s’élever au-dessus du quartier commerçant. « Mais au départ, le site était loin de tout. Et la ville s’est développée tout autour. Et il y a aussi une cinquantaine d’emplois”, note-t-il.