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Selon François Legault, le chef du Parti conservateur du Québec a profité de l’anxiété des gens au cours des deux dernières années pour recueillir des appuis.
“Je ne comprends pas comment un peuple uni peut accepter qu’un mec qui a joué le rôle d’agitateur pendant deux ans et profité de la détresse de certains pour gagner des voix” puisse se présenter aux plus hautes fonctions de l’Etat. a-t-il insisté vendredi de passage à Laval.
«Ça n’a aucun sens, ce n’est pas le genre de chef qu’on veut au Québec!», a ajouté le premier ministre sortant.
François Legault convient que la population peut être outrée par les règles sanitaires. Mais un chef de parti, un Premier ministre ne peut pas “inciter les gens à ne pas suivre les mesures”.
Le chef de la CAQ n’hésite pas à faire le parallèle entre Éric Duhaime et l’ancien président américain Donald Trump.
« Il me rappelle quelqu’un dans le Sud, niant la réalité, niant les chiffres. L’Institut du Québec, selon Éric Duhaime, est un complot, allez!
“La panique s’est installée”, répond Duhaime
Quelques minutes après la sortie de François Legault, Éric Duhaime a confirmé que cette attaque du premier ministre sortant démontre que « la panique s’est installée » du côté des troupes de la CAQ.
« Il (M. Legault) n’a évidemment pas aimé sa discussion. Il n’est pas très satisfait de sa prestation. Il commence à voir que le Parti conservateur est peut-être un adversaire plus sérieux qu’il ne le pensait au départ”, a lâché le chef conservateur, avouant ne pas comprendre pourquoi le Premier ministre sortant veut “refaire la soupe COVID”. .
La photo de Taieb Moalla
Vendredi matin, le chef conservateur Éric Duhaime a rencontré la mairesse de Montréal Valérie Plante à l’hôtel de ville de Montréal. Il était accompagné de ses candidats Sabrina Ait Akil (Mont-Royal-Outremont), à gauche, et Carmel-Antoine Bessard (Bourassa-Sauvé).
Ce dernier a ajouté qu’il ne comprend pas les raisons pour lesquelles François Legault a confirmé qu’il sera “expulsé” du poste de premier ministre.
Interrogé sur la comparaison avec Donald Trump, Duhaime a soutenu que «cette comparaison est, évidemment, boiteuse. Je ne sais même pas pourquoi il prend ces photos. Il essaie de diaboliser les gens qui ne pensent pas comme lui. Il montre une fois de plus son manque de respect pour ses adversaires politiques”, a-t-il répondu.
Éric Duhaime a rappelé une déclaration faite fin 2016 dans laquelle François Legault se disait à l’aise d’être comparé au président élu américain.
Le chef conservateur a également nié catégoriquement que l’approche conservatrice de la gestion de la pandémie aurait pu conduire au sacrifice des personnes âgées. « Nous aurions dû protéger les personnes âgées et vulnérables, mais nous aurions dû aussi donner plus d’espace. Il fallait permettre la socialisation, le sport… Il fallait permettre aux gens de s’émanciper », a-t-il déclaré.
Selon lui, « nous aurions protégé les plus vulnérables. La santé publique semblait dire de parler aux gens. Nous aurions séparé la politique de la santé publique.
Rejetant la désignation d’« agitateur » avec laquelle il avait été exposé, Éric Duhaime a répété « qu’au Canada on avait – au Québec – les mesures (sanitaires) les plus radicales. Nulle part ailleurs au Canada les cantines n’ont été fermées aussi longtemps qu’au Québec. Nulle part ailleurs au Canada les masques n’ont été utilisés aussi longtemps. Nulle part ailleurs au Canada les couvre-feux ne sont aussi stricts qu’ici. Nulle part ailleurs au Canada l’industrie de la construction n’a fermé ses portes. »
Selon lui, « le Québec était l’État le plus restrictif au Canada et nous sommes loin d’avoir le bilan le plus brillant ».
Comme il le fait depuis le début de la campagne, le chef conservateur s’est dit en désaccord avec la méthodologie utilisée par le gouvernement du Québec pour calculer les décès excédentaires pendant la pandémie.
– Avec la collaboration de Taïeb Moalla
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