Depuis les beaux jours de Stéphane Richer, je ne me souviens pas avoir vu un joueur canadien avec le potentiel d’en marquer 50 en une saison, et quand je vois la complicité entre lui et Nick Suzuki, c’est vraiment encourageant. . Les deux se complètent à merveille. Caulfield permet à Suzuki de prouver qu’il est un bon capitaine, car ce dernier n’hésite jamais à lui donner la rondelle. Même en bonne position, Suzuki sacrifie parfois un tir au profit d’une passe à Caufield. Il est à la fois intelligent et généreux. C’est ainsi que se développe une chimie. Même en cas de défaite, les partisans des Canadiens peuvent enfin voir un spectacle et rêver d’une formation dominante, un jour, au Centre Bell. Un mini-Ovie Caufield est un mini-Ovie ! Il me rappelle mon ancien coéquipier Alexander Ovechkin à bien des égards. D’abord et avant tout, ils aiment tous les deux marquer des buts et cela se voit dans le sourire de Caufield. Ce sont des gars qui veulent marquer encore et encore. Ils volent de partout et peuvent marquer de partout. Ils n’ont jamais assez de buts, que ce soit dans les entraînements, les échauffements ou les matchs. Caufield développe avec Suzuki cette synergie que j’ai vue à Washington entre Ovechkin et Nicklas Bäckström. J’étais leur gardien et même pendant les matchs, il y avait des moments où je devenais fan. J’ai adoré les voir ensemble. Ils n’ont pas marqué tout le temps, évidemment, mais ils ont fait des jeux à couper le souffle. C’était absolument magnifique. Après le match, gagné ou perdu, les spectateurs ont eu leur argent. Je vois la même chose à Montréal et on peut tous s’exclamer “Enfin !” J’ai l’impression que Caufield a beaucoup appris l’an dernier. C’était le passage du désert avant l’éclosion en seconde partie de saison. Il a compris ce qu’il devait faire pour réussir. Il a encore beaucoup à apprendre, mais marquer est dans son sang. personnage En parlant de chimie chez le Canadien, cela ne se limite pas à Caufield et Suzuki. L’équipe a beaucoup de caractère et ce que j’aime, c’est que quoi que décide le manager, tout le monde semble accepter son rôle, y compris les vétérans. Ce n’était pas encourageant de voir les Canadiens prendre la route après deux défaites à domicile contre les Stars et le Wild, mais le Martin St. Louis a gagné à Buffalo et St. St-Louis ne doit rien à personne et fait les ajustements nécessaires. Il connaît ses joueurs et la façon dont il gère ses gardiens est le reflet de sa façon de diriger. Je me demande aussi si on ne va pas se battre devant le filet avant longtemps, car Samuel Montembeault progresse. J’ai dit que je voulais voir un peu plus d’agressivité de sa part et si ça ne venait pas verbalement, au moins ça se voyait devant le filet. Il montre beaucoup de confiance et contrairement à l’année dernière, il ne se permet pas trop ce fameux but qui sape le moral d’une équipe. On sent qu’il a gagné le respect de ses coéquipiers. En bref, nous voyons beaucoup de points positifs jusqu’à présent. – Interview de Gilles Moffet
ENTREFILLET
Bravo, Samuel ! Je suis très heureux pour Samuel Poulin, qui a fait ses débuts dans la LNH avec les Penguins de Pittsburgh la semaine dernière. Je l’ai connu très jeune car je jouais avec son père, Patrick, et nous avons toujours gardé contact. Pat était mon colocataire sur la route sa dernière saison. Il peut être fier de son gars, à qui je souhaite une très longue carrière. Coyotes et Nordiques Parlant du sort des Coyotes de l’Arizona sur TVA Sports, mon ancien entraîneur Michel Therrien a jeté une douche froide à ceux qui espéraient encore le retour des Nordiques au Québec. Il ne pense pas qu’il verra cela de son vivant, a-t-il dit. À mon avis, cela n’arrivera pas à l’époque de Gary Bettman, mais il devrait un jour prendre sa retraite. Peut-être que les choses vont changer maintenant et je l’espère. La rivalité Canadiens-Nordiques a marqué mon enfance et j’aimerais bien la revoir. Un autre record au Québec Marc-André Fleury a établi un nouveau record ce week-end avec sa 62e victoire en fusillade en carrière, surpassant l’ancien meneur Henrik Lundqvist. Cela n’équivaut certainement pas à une Coupe Stanley, mais Fleury peut être fier de lui. J’admire ces records associés à la longévité d’un athlète, et à 37 ans, Fleury est dans une forme admirable. Un autre record détenu par un gardien québécois. Un record de Howe à portée d’Ovie Il semble qu’Alexander Ovechkin établisse de nouveaux records chaque mois. Cette fois, il défie la marque légendaire de Gordie Howe de 786 buts en carrière avec la même équipe, les Detroit Red Wings. Ovie, qui s’enorgueillit d’être une “Capitale”, en possède 784.