Posté à 13h50
Mylène Crête La Presse
Après que le gouvernement fédéral a utilisé la Loi sur les mesures d’urgence, des agents ont distribué des avis aux camionneurs paralysés au centre-ville d’Ottawa, leur disant de partir ou d’être arrêtés. L’état d’urgence fédéral a été décrété le 14 février, quatre jours avant le début d’une importante opération policière visant à expulser les manifestants. “On ne m’a jamais dit de partir”, a-t-elle déclaré lors d’un contre-interrogatoire avec l’avocat de la police d’Ottawa, David Migikowski. Puis ce dernier lui a rendu compte du travail des officiers de liaison du service de police. Ils rapportent une rencontre avec Tamara Lich et d’autres organisateurs dans un hôtel pour se faire dire que le message leur avait été transmis. Selon ce récit, il pleurait parce qu’il estimait que c’était injuste. “J’étais bouleversée et je pense que je leur ai dit que je ne pouvais pas croire que vous faisiez cela à votre propre peuple”, a-t-elle déclaré. Nous étions là pour manifester pacifiquement. » Il dit ne pas se souvenir que la police leur ait alors demandé de quitter le centre-ville et de transmettre ce message aux autres participants du « convoi de la liberté ». “C’était proposé”, a-t-il dit. Me Migicovsky lui a alors dit qu’elle avait une mémoire sélective. La veille, Mme Lich avait donné un témoignage parfois émouvant dans lequel elle racontait sa décision d’organiser le « convoi de la liberté » à Ottawa en réponse aux mesures sanitaires imposées pour limiter la propagation de la COVID-19. Elle et son mari ont par la suite perdu leur emploi à cause de ces restrictions. “Je suis devenu de plus en plus préoccupé par le mal que ces mesures faisaient aux Canadiens”, a-t-il déclaré. Et je sentais que je devais exercer mes droits démocratiques. » Il a dit que la dernière chose qu’il voulait était que les citoyens d’Ottawa se sentent harcelés par les centaines de camions qui encombrent les rues du centre-ville et klaxonnent à toute heure du jour ou de la nuit. Elle avait également admis que le bruit des klaxons de voiture était “un peu trop pour elle” après deux jours, mais qu’ils n’étaient pas très audibles depuis sa chambre d’hôtel. Mme Lich a été arrêtée le 17 février, un jour avant l’opération policière visant à arrêter le convoi de camions, et fait face à diverses accusations, notamment pour conduite désordonnée et incitation au désordre. Dans une vidéo de son arrestation présentée comme preuve, elle dit aux autres manifestants de “tenir bon”. Les manifestants avaient l’intention de rester jusqu’à ce que le gouvernement fédéral lève l’obligation de vaccination pour les camionneurs effectuant des voyages transfrontaliers. Il a déclaré vendredi qu’il ignorait que le maire d’Ottawa Jim Waston, l’ancien chef de la police d’Ottawa Peter Slowley, le premier ministre Justin Trudeau et la ministre Chrystia Freeland avaient reçu des menaces lors de la manifestation. “J’ai également reçu des menaces de mort”, a-t-il déclaré.