“Je vois demain tous les professionnels de la pédiatrie travailler avec eux pour cette réforme non seulement de l’hôpital dans son ensemble, mais aussi de ce secteur de la santé de l’enfant”, a déclaré mardi le ministre lors d’une réunion. à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris. “Un grand plan” pour l’avenir de cette zone sera proposé au printemps, a-t-il ajouté. Les services d’urgence pédiatriques sont actuellement en crise liée à des conditions de travail insatisfaisantes et au manque de personnel. Dans ce contexte, elles font face à une épidémie précoce de bronchiolite, une maladie respiratoire qui touche les bébés et les conduit parfois à l’hôpital. Cette situation a conduit à la saturation des services de réanimation pédiatrique des hôpitaux d’Ile-de-France, qui organisent les transferts de patients.
Le “plan d’action” de l’exécutif n’a pas convaincu
“Nous en sommes aujourd’hui à 31 enfants qui ont été transférés hors de la région Ile-de-France”, en plein “pic” de l’épidémie de bronchiolite, a précisé François Braun. Les familles de ces enfants transférés seront “prises en charge”, comme ce fut le cas lors des transferts de malades du Covid au plus fort de la crise sanitaire, a-t-il précisé. Le 22 octobre, un collectif de 7 000 soignants pédiatriques a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour dénoncer les conditions de travail et de soins inappropriées, fruits d’une “inaction politique irresponsable”. Le gouvernement a réagi en annonçant un “plan d’action immédiat” et en débloquant 150 millions d’euros pour les “services hospitaliers en difficulté”. Il n’a pas encore précisé quelle part du dossier ira aux services pédiatriques. Des mesures “insuffisantes” et “cyniques” selon le collectif Pédiatrie, qui veut se rendre mercredi à l’Elysées pour remettre une lettre au chef de l’Etat.