Posté à 14h50 Mis à jour à 16h37.
Isabelle Ducas La Presse
La 15e Conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique, qui accueillera entre 10 000 et 15 000 délégués à Montréal du 7 au 19 décembre, comprendra un déploiement policier important et des mesures de sécurité d’urgence. Le périmètre autour du Palais des Congrès sera délimité par de hautes clôtures qui seront installées à partir du 7 novembre. L’installation prendra environ vingt jours. Ces clôtures couperont une voie de circulation sur chacune des rues entourant le lieu de rencontre (Saint-Urbain, Viger, Saint-Antoine et Place Jean-Paul-Riopelle). De plus, pendant la phase d’installation, ces routes pourraient être complètement fermées à certains moments. La police sera déployée dans la zone pour assurer la circulation. Du 1er au 20 décembre, la station de métro Place-d’Armes, située au Palais des Congrès, sera fermée. Les rames de métro ne s’arrêteront pas là. Cependant, la fermeture du tunnel Ville-Marie, qui passe sous le Palais des Congrès, n’est pas prévue pendant la durée de l’événement. Cette information a été rendue publique mercredi lors d’une séance d’information technique impliquant le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), la Sûreté du Québec (SQ), la Gendarmerie royale du Canada (GRC), la Ville de Montréal et la Société de transport de Montréal (STM). La force policière, qui fait partie du groupe de sécurité intégré (GIS) de la COP15, a déclaré que des préparatifs étaient en cours pour la mise en place de mesures de sécurité, qui seront les plus importantes en 20 ans à Montréal. Cependant, il était impossible de savoir combien de personnel serait déployé sur le terrain. Normalement, il faut 12 à 18 mois pour préparer les mesures de sécurité pour un événement de cette envergure, et le GSP n’avait que 3 mois pour les planifier.
Renforts
Cependant, nous avons appris que des policiers de Québec, Laval, Longueuil et Gatineau viendront en renfort à Montréal lors de la rencontre internationale, notamment pour participer à l’encadrement d’éventuelles manifestations qui pourraient avoir lieu à cette occasion. Les policiers ne savent pas encore quels chefs d’État seront présents à la COP15, mais ils s’attendent à devoir former quelques cortèges de sécurité entre l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et le Palais des Congrès pour escorter les officiels. Des mesures de sécurité devraient également être prises dans les hôtels où séjourneront les chefs d’État et les représentants. Le porte-parole de la GRC, le caporal Tasha Adams, souligne que même si certaines informations sont encore inconnues, les membres du SIG ont de l’expérience dans la gestion d’événements à grande échelle et connaissent les mesures de sécurité requises. PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE Caporal Tasha Adams, porte-parole du GRC C’est un événement qui nécessite une énorme planification, et vous pouvez comprendre qu’en ce moment, nous devons nous assurer que toutes les mesures sont en place, mais il peut y avoir d’autres mesures qui seront décidées et mises en place dans les semaines précédant jusqu’à l’événement. Caporal Tasha Adams, porte-parole du GRC On apprenait la semaine dernière que le SPVM avait prévu de dépenser 25 millions de dollars pour assurer la sécurité lors de la COP15, principalement pour payer les salaires des policiers qui y seront déployés. Ces sommes devraient être remboursées par le gouvernement fédéral, organisateur de l’événement. La SQ et la GRC n’ont pas calculé leurs coûts COP15. Les policiers du SPVM qui travailleront durant la COP15 le feront sur une base volontaire, en temps supplémentaire. Au besoin, des agents de la SQ combleront le manque de ressources policières.