Dans le village d’Ispagnac (Lozère), le 14 octobre 2022. La commune a largement rénové le parc avec des lampadaires afin de minimiser la pollution lumineuse. JULIAN GOLDSTEIN POUR LE MONDE
Alors que la pollution lumineuse ne cesse d’évoluer, le Parc National des Cévennes est l’un des derniers bastions de la nuit noire en France. Sur son territoire s’étend la plus grande réserve internationale de ciel étoilé (RICE) d’Europe, un label décerné en 2018 par l’association américaine International Dark-Sky, pour préserver ce patrimoine mondial en déclin. Aujourd’hui, 60% des Européens ne voient plus la Voie lactée, selon une étude publiée dans Science Advances. Ainsi, 85 % de l’agglomération est exposée à une pollution lumineuse moyenne ou élevée, selon l’Office français de la biodiversité (OFB). Et selon l’Association nationale pour la protection du ciel nocturne et de l’environnement (ANPCEN), l’éclairage public a presque doublé en France ces vingt dernières années, sans compter les autres sources lumineuses. Pour obtenir le label réserve de ciel étoilé, le parc des Cévennes a dû réaliser des dizaines de mesures prouvant la qualité exceptionnelle de son ciel nocturne et s’est engagé dans une ambitieuse démarche de réduction de l’éclairage. « Le label RICE nous a permis d’obtenir des fonds et de dire aux municipalités : plus vous économisez d’énergie, plus vous serez subventionné pour remettre à neuf vos luminaires. Cela les a poussés à changer de type de lampes – pour les orienter vers le sol, réduire leur intensité et leur spectre lumineux – mais aussi à s’éteindre en pleine nuit », explique Richard Scherrer, délégué régional au Parc national des Cévennes. . A ce jour, sept mille cinq cents lampadaires sur vingt mille ont été rénovés. Et près des deux tiers des communes pratiquent la disparition nocturne contre un tiers au niveau national. Il vous reste 68,03% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.