Vingt-sept militants d’Attac et d’Extinction Rebellion déterminés à empêcher “les jets privés de décoller” ont été interpellés lundi après n’avoir pu accéder aux pistes de l’aéroport du Bourget, près de Paris, ont indiqué à l’AFP des militants et le parquet. La journée a également été marquée par deux actions d’un autre collectif, Last Renovation. Au Bourget (Seine-Saint-Denis), les militants ont été repérés en milieu de matinée par les forces de l’ordre alors qu’ils circulaient en camion dans la zone publique de l’aéroport, a constaté un journaliste de l’AFP. La police a découvert plusieurs dizaines de militants cachés à l’intérieur du camion et a procédé à un contrôle d’identité de chacun. Lire aussi Golfs pleins, maisons taguées : les militants écologistes s’en prennent aux riches Vingt-sept personnes ont été placées en garde à vue, a indiqué le parquet de Bobigny à l’AFP. La qualification pénale retenue n’est pas connue à ce jour. Selon un membre d’Extinction Rebellion (XR), qui dénonce un “procédé abusif”, les militants ont été interpellés au commissariat de La Courneuve. Fin septembre, des militants d’Attac et XR avaient déjà fait irruption dans un terminal du Bourget (Seine-Saint-Denis), présenté comme le premier aéroport d’affaires d’Europe. “Les jets privés sont un symbole du refus du gouvernement d’agir pour un avenir durable”, a déclaré Extinction Rebellion dans un communiqué. “Pourquoi laisser ces super-riches polluer à leur guise, à l’heure où les Français souffrent de la crise énergétique ?”

Activisme au Panthéon à Paris

Pour Youlie Yamamoto, représentante d’Attac France, “le gouvernement ne peut pas inciter la population à faire preuve de sobriété et à se serrer la ceinture, tout en multipliant les réformes de régression sociale et en poursuivant une politique qui permet aux ultra-riches et aux multinationales de défendre une société de surconsommation et mode de vie qui détruit la planète ». Lire aussi Méga-yachts : les militants d’Attac bloquent le quai des milliardaires à Antibes Les mouvements de désobéissance civile ont multiplié leurs actions ces derniers mois dans les pays occidentaux pour dénoncer l’inaction des gouvernements et du monde financier, perturbant les événements sportifs, bloquant la circulation ou collant la main aux œuvres d’art. Vers 11h lundi, un militant écologiste du collectif Last Renovation est monté sur le toit du Panthéon, a décroché le drapeau français et l’a attaché au mât avec un cadenas avant de redescendre. Il a été interpellé pour “violation d’un édifice historique ou culturel”, a indiqué une source policière à l’AFP. En fin de journée, douze militants du même groupe ont été interpellés pour avoir tenté de bloquer la circulation sur le pont de Sèvres à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), selon une autre source policière.