MONTRÉAL — Plusieurs chercheurs montréalais se partageront près de 8,5 millions de dollars en financement pour faire avancer la lutte contre les cancers infantiles, offrant un nouvel espoir à des enfants qui, dans certains cas, avaient peu de chances de guérison. Lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Montréal, la Société canadienne du cancer (SCC), le CQDM, la Fondation Cole et l’Oncopole ont accordé des subventions à quatre programmes de recherche pour compléter leurs travaux sur les cancers infantiles. Liette Guertin, directrice du don exemplaire et corporatif à la SCC et maîtresse de cérémonie, a souligné le travail dévoué des équipes du Dr Étienne Caron, du Dr Élie Haddad, du Dr Richard Marcotte et du Dr Brian Wilhelm, qui recevront chacun un montant variant entre 1,3 $ et 2,3 millions de dollars sur une période de trois ans pour soutenir leurs recherches. Cette initiative augmentera le développement de plateformes, d’outils et de thérapies qui permettront d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des enfants et des jeunes adultes atteints de cancer. Augmentez vos chances de guérison L’un des projets sélectionnés est celui du Dr. Élie Haddad, du département d’immunoallergie et rhumatologie du CHU Sainte-Justine. Le Dr Haddad et ses collègues travaillent au développement d’une nouvelle immunothérapie pour traiter les enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) et de rhabdomyosarcome (RMS). Les enfants atteints de RMS ont peu d’espoir de guérison. Dans le cas de la LAL, environ 20 % des patients sont confrontés à un mauvais pronostic. « Nous travaillons sur les récepteurs antigéniques chimériques, les CAR. C’est un traitement qui révolutionne le monde de l’oncologie, mais il a encore des défauts”, a expliqué le chercheur en entrevue avec La Presse Canadienne. Au premier rang des «défauts» du traitement d’aujourd’hui, explique le Dr Haddad, se trouve le fait que vous ne pouvez utiliser ce traitement qu’une seule fois et vous attendre à ce qu’il fonctionne. En cas d’échec, il est impossible de revenir une deuxième ou troisième fois. “Nous espérons pouvoir montrer qu’il est efficace dans le traitement du cancer, car il permettra aux cellules de se reproduire”, a-t-il déclaré. Et de plus, comme ils arriveront lentement, ils seront probablement moins sujets aux effets secondaires », a-t-il ajouté. En cas de succès, le même processus pourrait être appliqué à d’autres cancers, y compris les cancers adultes, a déclaré le Dr Haddad. Pour sa part, Dr. Étienne Caron, chercheur principal au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et associé de recherche à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal, concentre ses recherches sur le développement des « thérapies douces », la chimiothérapie étant souvent un traitement stressant pour les jeunes enfants. “Nous serons les premiers au monde à développer des anticorps qui n’attaqueront pas un virus, mais plutôt des cellules cancéreuses et des leucémies infantiles”, a expliqué le chercheur dans une interview. Selon lui, les enfants qui subissent une chimiothérapie à un jeune âge sont plus à risque de souffrir de problèmes cardiaques ou d’infertilité lorsqu’ils deviennent adultes. “L’idée est de réduire fortement les doses de chimiothérapie et avec des anticorps pour avoir un traitement très ciblé, a-t-il expliqué. […] Ce sont seulement les cellules cancéreuses qui seront attaquées et éliminées, ce qui permettra d’être très efficace et sans effets secondaires.” Le Dr Caron estime qu’il est nécessaire d’utiliser “les traitements les plus doux” chez les enfants afin d’assurer “une vie d’adulte normale et une qualité de vie”. Le partenariat établi à l’automne 2021 entre les quatre organismes visait à mobiliser des chercheurs aux expertises différentes vers un même objectif, à savoir soutenir la recherche contre le cancer. Selon Andrea Seale, PDG de la Société canadienne du cancer, le cancer infantile est « la première cause de décès lié à la maladie chez les enfants au-delà de la petite enfance ». “La recherche est le moyen le plus efficace de sauver des vies”, a-t-elle déclaré dans un discours mercredi. — Cet article a été produit avec le soutien financier de Meta Fellowships et de Canadian Press for News. Note aux lecteurs : Au 2e paragraphe, le partenaire est bien le CQDM et non le CDMQ.
title: “Des Organismes Accordent 8 5 Millions De Dollars Des Chercheurs Pour Lutter Contre Le Cancer " ShowToc: true date: “2022-10-29” author: “Vicki Muraski”
MONTRÉAL — Plusieurs chercheurs montréalais se partageront près de 8,5 millions de dollars en financement pour faire avancer la lutte contre les cancers infantiles, offrant un nouvel espoir à des enfants qui, dans certains cas, avaient peu de chances de guérison. Lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Montréal, la Société canadienne du cancer (SCC), le CQDM, la Fondation Cole et l’Oncopole ont accordé des subventions à quatre programmes de recherche pour compléter leurs travaux sur les cancers infantiles. Liette Guertin, directrice du don exemplaire et corporatif à la SCC et maîtresse de cérémonie, a souligné le travail dévoué des équipes du Dr Étienne Caron, du Dr Élie Haddad, du Dr Richard Marcotte et du Dr Brian Wilhelm, qui recevront chacun un montant variant entre 1,3 $ et 2,3 millions de dollars sur une période de trois ans pour soutenir leurs recherches. Cette initiative augmentera le développement de plateformes, d’outils et de thérapies qui permettront d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des enfants et des jeunes adultes atteints de cancer. Augmentez vos chances de guérison L’un des projets sélectionnés est celui du Dr. Élie Haddad, du département d’immunoallergie et rhumatologie du CHU Sainte-Justine. Le Dr Haddad et ses collègues travaillent au développement d’une nouvelle immunothérapie pour traiter les enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) et de rhabdomyosarcome (RMS). Les enfants atteints de RMS ont peu d’espoir de guérison. Dans le cas de la LAL, environ 20 % des patients sont confrontés à un mauvais pronostic. « Nous travaillons sur les récepteurs antigéniques chimériques, les CAR. C’est un traitement qui révolutionne le monde de l’oncologie, mais il a encore des défauts”, a expliqué le chercheur en entrevue avec La Presse Canadienne. Au premier rang des «défauts» du traitement d’aujourd’hui, explique le Dr Haddad, se trouve le fait que vous ne pouvez utiliser ce traitement qu’une seule fois et vous attendre à ce qu’il fonctionne. En cas d’échec, il est impossible de revenir une deuxième ou troisième fois. “Nous espérons pouvoir montrer qu’il est efficace dans le traitement du cancer, car il permettra aux cellules de se reproduire”, a-t-il déclaré. Et de plus, comme ils arriveront lentement, ils seront probablement moins sujets aux effets secondaires », a-t-il ajouté. En cas de succès, le même processus pourrait être appliqué à d’autres cancers, y compris les cancers adultes, a déclaré le Dr Haddad. Pour sa part, Dr. Étienne Caron, chercheur principal au Centre de recherche du CHU Sainte-Justine et associé de recherche à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal, concentre ses recherches sur le développement des « thérapies douces », la chimiothérapie étant souvent un traitement stressant pour les jeunes enfants. “Nous serons les premiers au monde à développer des anticorps qui n’attaqueront pas un virus, mais plutôt des cellules cancéreuses et des leucémies infantiles”, a expliqué le chercheur dans une interview. Selon lui, les enfants qui subissent une chimiothérapie à un jeune âge sont plus à risque de souffrir de problèmes cardiaques ou d’infertilité lorsqu’ils deviennent adultes. “L’idée est de réduire fortement les doses de chimiothérapie et avec des anticorps pour avoir un traitement très ciblé, a-t-il expliqué. […] Ce sont seulement les cellules cancéreuses qui seront attaquées et éliminées, ce qui permettra d’être très efficace et sans effets secondaires.” Le Dr Caron estime qu’il est nécessaire d’utiliser “les traitements les plus doux” chez les enfants afin d’assurer “une vie d’adulte normale et une qualité de vie”. Le partenariat établi à l’automne 2021 entre les quatre organismes visait à mobiliser des chercheurs aux expertises différentes vers un même objectif, à savoir soutenir la recherche contre le cancer. Selon Andrea Seale, PDG de la Société canadienne du cancer, le cancer infantile est « la première cause de décès lié à la maladie chez les enfants au-delà de la petite enfance ». “La recherche est le moyen le plus efficace de sauver des vies”, a-t-elle déclaré dans un discours mercredi. — Cet article a été produit avec le soutien financier de Meta Fellowships et de Canadian Press for News. Note aux lecteurs : Au 2e paragraphe, le partenaire est bien le CQDM et non le CDMQ.