Ce nouvel accord, passé en janvier 2022, réduit le temps d’attente entre la sortie d’un film et sa mise à disposition sur une plateforme. La vidéo Disney+ ou Prime attendra dix-sept mois au lieu de trente-six ans auparavant. Une petite exception pour Netflix qui n’attendra que quinze mois en raison de sa contribution plus importante au financement du cinéma français.
insatisfactions
Malgré ces progrès, Hélène Etzi – Présidente de Disney France – a montré ses muscles ce mardi 7 juin, lors d’un entretien avec Les Echos. “C’est une conséquence de la chronologie des médias telle qu’appliquée en France que nous considérons comme injuste, contraignante et inadaptée aux attentes de notre public.” Le groupe Disney – comprenant les producteurs Disney Marvel, Star Wars, Pixar et 20th Century Fox – conteste deux points clés de ce nouveau calendrier médiatique. Il refuse d’attendre si longtemps pour pouvoir profiter de ses propres projets sur sa plateforme. Disney prétend pouvoir les utiliser au bout de quarante-cinq jours, comme aux Etats-Unis, quitte à réduire l’exclusivité des chambres noires ou du service VOD – location ou vente de vidéos. Ensuite, le chef opérateur poids lourd ne veut pas retirer ses films de sa plateforme pendant la fenêtre d’exclusivité des chaînes gratuites. Aucun accord n’a encore été trouvé avec ces chaînes.
Accident vasculaire cérébral
En refusant de diffuser son film sur grand écran, il le retire de la programmation médiatique et fait pression sur les autres diffuseurs. Donc les chaînes n’ont plus d’accès automatique au film, les salles vendent moins de places, les producteurs français perdent de l’argent – car un pourcentage des places de cinéma vendues sert à financer des films en français – et c’est une nuisance pour les pouvoirs publics. Le calendrier des nouveaux médias devrait durer trois ans. Disney n’a pas encore annoncé de décision sur les sorties de “Avatar 2” ou “Black Panthers 2” qui sont également prévues pour la fin de l’année. Mais compte tenu des boîtes attendues, il serait étrange qu’elles manquent de chambres.