L’affaire Jubillar est-elle à un tournant ? Disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le mystère entourant Delphine, infirmière et mère de deux enfants, navigue dans un brouillard complet. Et si les preuves accablantes sont loin des enquêteurs, la justice a pointé du doigt le principal suspect : son mari, Cédric Jubillar. Mis en examen le 18 juin 2021, ce plâtrier a été incarcéré dans la foulée de la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Depuis, toutes ses demandes de libération conditionnelle ont échoué.

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Au plus tard : ce jeudi. Un démenti assorti d’une nouvelle convocation devant les magistrats chargés de l’enquête ce vendredi. En effet, une nouvelle expertise s’est récemment ajoutée au dossier. D’après les constatations, le téléphone de Delphine resterait toujours au domicile du couple. Une affirmation qui met à mal la position de Cédric Jubillar selon laquelle Delphine serait sortie promener son chien, emportant avec elle son téléphone portable, un Huawei P30 Pro. Pour arriver à de telles allégations, les enquêteurs ont utilisé une technique novatrice dans les enquêtes policières : la « surveillance en ligne ».

Spécialistes de l’informatique

En effet, dans un premier avis d’expert, les gendarmes avaient établi que le téléphone avait été limité à un rayon de 2 kilomètres autour de la maison. Mais afin de pousser plus loin les investigations, ils ont invité des informaticiens à effectuer… de la “pure surveillance”. Autrement dit “une analyse approfondie de la couverture des relais téléphoniques dans une zone donnée”, selon RTL. Afin de détecter l’activité sur les fameux réseaux, notamment “la connexion entre la cellule de l’antenne relais la plus proche et l’appareil”, résume 20 Minutes. “Ils ont choisi avec un expert huit points à Cagnac-les-Mines et seuls deux, rue Yves Montand au niveau de la maison Jubular, sont compatibles avec les cellules qui ont été activées dans les treize relais téléphoniques du secteur dans la nuit. de décembre. 15 au 16 2020”, poursuit RTL. Des experts qui mettent toutefois en garde sur la justesse de leurs résultats, notamment en raison de l’architecture du réseau, qui est différente de 2020. Une technique novatrice, mais fortement contestée par les avocats de la défense, qui n’ont pas pu empêcher leur client de devoir à nouveau s’expliquer ce vendredi.