• À lire aussi : Des recrutements qui font sourciller • À lire aussi : 450 km de route pour un examen médical de 30 minutes en raison du manque d’espace au Québec • Lire aussi : Nouveau réseau de télécommunications : dépassement de coût de 400 %. L’annulation a été annoncée lundi en fin d’après-midi, alors que la période de soumission des projets était déjà terminée. « Suite à l’affichage de l’appel d’offres 2022-7874-14, qui s’est déroulé du 18 mai au 26 septembre 2022, le Centre d’acquisitions gouvernementales (CAG) et le MSSS ont convenu d’annuler l’appel d’offres et de procéder à la republication qui aura lieu très bientôt », explique un représentant du ministère de la Santé (MOH). Québec n’a pas expliqué les raisons de ce retour au tiroir. Le Dossier de Santé Numérique vise à numériser tous les dossiers médicaux afin qu’ils soient accessibles en ligne aussi bien pour les professionnels de santé que pour les patients. Pour y parvenir, le futur système devra remplacer “plusieurs centaines de systèmes d’information”. « À terme, ce projet transformera en profondeur l’architecture technologique du réseau, le travail des cliniciens et l’expérience des patients. Il s’agit d’un projet d’envergure qui doit être bien mené pour s’assurer d’offrir au Québec la meilleure solution possible, dans les meilleures conditions de développement », écrit le MSSS. L’appel d’offres concernait deux projets d’exposition aux CIUSSS de la Mauricie–Centre-du-Québec et du Nord-de-l’Île-de-Montréal. En cas de succès, le projet sera ensuite étendu à l’ensemble du territoire québécois. Il s’agit d’un projet phare du « Plan santé » déposé au printemps dernier par le ministre Christian Dubé. Les grands joueurs sont intéressés Le MSSS refuse de divulguer les noms des entreprises qui se sont soumises lors de ce premier tour. Ils seront effectués une fois le deuxième appel d’offres terminé. Pourtant, la liste des entreprises qui ont commandé les documents montre que des acteurs majeurs du secteur s’intéressent au dossier de santé numérique. Le géant américain Epic, qui domine le marché américain, a réfléchi au projet. Tout comme HV Solutions Canada, filiale du mastodonte Infor, qui appartient à trois grands fonds d’investissement américains, dont Koch Industries. D’autres acteurs internationaux comme le français Enovacom ou l’australien Power Health ont également manifesté leur intérêt. Aucune des entreprises ci-dessus n’a confirmé avoir soumis une offre. Au Québec, LeoMed Technologies a également considéré le projet, mais n’a pas soumis de proposition.