Article réservé aux abonnés Parmi les milliers d’employés virés vendredi, Elon Musk a licencié des ingénieurs, des communicants mais aussi des salariés chargés de lutter contre la haine en ligne. De quoi précipiter la fuite des annonceurs et fragiliser son nouveau joujou à 44 milliards de dollars. Alors que les piaillements de l’oiseau bleu cessent, les croassements du corbeau résonnent. Au fil du week-end, Twitter s’est rempli de messages d’adieu écrits dans plusieurs langues par des employés émus. «Je suis dévastée que ça se finisse ainsi», déplore Tina Le, responsable au siège californien de la boîte. Communicants, ingénieurs en intelligence artificielle, science des données, apprentissage automatique… 50% des 7 500 salariés de l’entreprise ont été mis à la porte à grands coups d’emails vendredi. Et certaines équipes ont parfois été intégralement rayées de l’organigramme du nouveau joujou à 44 milliards de dollars d’Elon Musk. It’s been an incredible (almost) 5 years at Twitter and I’m heartbroken that it’s ending like this. Thank you to all the Tweeps that made this place feel like home. Our Tweep culture will often be imitated, but NEVER duplicated. OneTeam love runs deep!#LoveWhereYouWorked 🫡 pic.twitter.com/uLmx1GlHmv — Tina Le (@tunap00) November 4, 2022 «Ce fut une période merveilleuse», regrette en un tweet Ren Suzuki, ex-salarié japonais viré au bout de sept mois de travail. A 7 400 kilomètres de là, Michel Austin, responsable des politiques publiques, s’effondre depuis le Canada : «J’ai le cœur brisé. Je suis dans le déni.» Au milieu des messages sonnés et alors que certains annoncent une action collective en justice, le patron de Tesla justifie sa décision en moins de 280 caractères. «L’entreprise perd plus de