Le RN semblait piégé dans ses vieux démons alors que ses députés, dont Marine Le Pen, étaient les seuls à rester à leur place ce vendredi lors du vote pour instaurer des sanctions contre la députée girondine. “C’est un déni d’expression, un mensonge organisé pour en faire un sujet tabou, mais extrêmement important”, estime ce samedi matin dans France Inter Laurent Jacobelli, député RN de Moselle, à propos de cette sanction. Concernant les propos de Grégoire de Fournas, Laurent Jacobelli dénonce “un business organisé, le LFI doit faire des vagues”. « Il a parlé à un député français et lui a dit que les bateaux de SOS Méditerranée devaient retourner dans leur pays d’origine. De manière maladroite », a reconnu seul Laurent Jacobelli. La stratégie de banalisation du parti, que Jordan Bardella s’est engagé à suivre, vacille. D’autant que le député endossé a régulièrement affiché son soutien au candidat. Au départ, cependant, le week-end était censé être l’occasion d’orchestrer une transition tranquille vers une fête à l’histoire mouvementée. Le résultat du vote des députés, qui doit être dévoilé samedi matin à la Mutualité à Paris, devrait mettre fin à une fausse impasse : après trois mois de campagne, personne n’imagine que le président par intérim échouera face au challenger de, le maire de Perpignan Louis Allot.
Son objectif : plus des deux tiers des voix
“La question, c’est l’étendue de sa victoire”, résume un responsable du parti, alors que l’eurodéputé s’est fixé pour objectif d’engranger au moins 67,65% des suffrages, le score engrangé par Marine Le Pen face à Bruno Golnis pour succéder à Jean-Marie Le Stylo il y a onze ans. C’est à Marine Le Pen de s’affranchir de rouages parfois peu recommandables, alors que le RN se concentre désormais sur l’Assemblée nationale, où la députée du Pas-de-Calais brille dans un groupe de 89 élus et consolide sa base politique et médiatique plus que jamais. Libérée de la gestion du RN, notamment de l’épineuse équation économique, elle pourra améliorer une quatrième candidature présidentielle en cinq ans, que personne dans le parti n’ose contester. “Il y a un rôle important pour Marine Le Pen, c’est la leader naturelle et la candidate légitime à la prochaine élection. A côté de ça, il faut un appareil stable”, a déclaré Laurent Jacobelli. Jordan Bardella devra trouver sa place, alors que le parti a souvent réservé un dur sort à son numéro deux : “Le destin du dauphin est parfois de s’échouer”, résumait à l’époque Jean-Marie Le Pen. Il a dû connaître une ascension fulgurante, à partir de 2019 lorsqu’il a pris la tête de la liste RN aux européennes, avant de remporter l’an dernier la présidence par intérim du parti.
title: “En Pleine Pol Mique Fourna Marine Le Pen Va Passer Le Relais Jordan Bardela La T Te Du Rn. " ShowToc: true date: “2022-12-18” author: “William Singh”
Le RN semblait piégé dans ses vieux démons alors que ses députés, dont Marine Le Pen, étaient les seuls à rester à leur place ce vendredi lors du vote pour instaurer des sanctions contre la députée girondine. “C’est un déni d’expression, un mensonge organisé pour en faire un sujet tabou, mais extrêmement important”, estime ce samedi matin dans France Inter Laurent Jacobelli, député RN de Moselle, à propos de cette sanction. Concernant les propos de Grégoire de Fournas, Laurent Jacobelli dénonce “un business organisé, le LFI doit faire des vagues”. « Il a parlé à un député français et lui a dit que les bateaux de SOS Méditerranée devaient retourner dans leur pays d’origine. De manière maladroite », a reconnu seul Laurent Jacobelli. La stratégie de banalisation du parti, que Jordan Bardella s’est engagé à suivre, vacille. D’autant que le député endossé a régulièrement affiché son soutien au candidat. Au départ, cependant, le week-end était censé être l’occasion d’orchestrer une transition tranquille vers une fête à l’histoire mouvementée. Le résultat du vote des députés, qui doit être dévoilé samedi matin à la Mutualité à Paris, devrait mettre fin à une fausse impasse : après trois mois de campagne, personne n’imagine que le président par intérim échouera face au challenger de, le maire de Perpignan Louis Allot.
Son objectif : plus des deux tiers des voix
“La question, c’est l’étendue de sa victoire”, résume un responsable du parti, alors que l’eurodéputé s’est fixé pour objectif d’engranger au moins 67,65% des suffrages, le score engrangé par Marine Le Pen face à Bruno Golnis pour succéder à Jean-Marie Le Stylo il y a onze ans. C’est à Marine Le Pen de s’affranchir de rouages parfois peu recommandables, alors que le RN se concentre désormais sur l’Assemblée nationale, où la députée du Pas-de-Calais brille dans un groupe de 89 élus et consolide sa base politique et médiatique plus que jamais. Libérée de la gestion du RN, notamment de l’épineuse équation économique, elle pourra améliorer une quatrième candidature présidentielle en cinq ans, que personne dans le parti n’ose contester. “Il y a un rôle important pour Marine Le Pen, c’est la leader naturelle et la candidate légitime à la prochaine élection. A côté de ça, il faut un appareil stable”, a déclaré Laurent Jacobelli. Jordan Bardella devra trouver sa place, alors que le parti a souvent réservé un dur sort à son numéro deux : “Le destin du dauphin est parfois de s’échouer”, résumait à l’époque Jean-Marie Le Pen. Il a dû connaître une ascension fulgurante, à partir de 2019 lorsqu’il a pris la tête de la liste RN aux européennes, avant de remporter l’an dernier la présidence par intérim du parti.