Ce Nantais – sans emploi et sans casier judiciaire – a avoué avoir été “submergé par un accès de rage qu’il n’a pas pu contrôler” le soir des faits après avoir dû raccompagner chez lui un ami refoulé par des agents de sécurité. boîte de nuit. Il s’est ensuite rendu à l’abribus vers 6h30 et a eu une première “conversation chaleureuse” avec la femme de ménage de 47 ans, qui attendait d’aller travailler dans un établissement de santé. L’intéressé a toutefois “réussi à se calmer” et “est rentré chez lui”, a expliqué le procureur de Nantes Renaud Gaudeul ce mercredi lors d’une conférence de presse. “Là, il a senti sa colère monter à nouveau, s’est emparé d’un couteau, est retourné au niveau de l’abribus et a frappé cette femme extrêmement violemment et à plusieurs reprises”, a déclaré le juge. L’autopsie a en effet “mis en évidence la présence de vingt-trois blessures au haut du corps”.

Contradictions entre son témoignage et d’autres témoignages

Le jeune homme avait déjà intrigué les enquêteurs de la police judiciaire (PJ) en se présentant à eux “spontanément” l’après-midi même de son crime, en “témoin d’une partie de la bagarre”. Mais “certaines contradictions” entre son témoignage et les témoignages des trois jeunes, recueillis la veille, avaient soulevé les doutes des enquêteurs. Les événements s’étaient “précipités” lundi matin vers 10 heures : la police avait été “appelée par des gens” du quartier de la victime leur disant qu’ils avaient “interpellé le suspect”. Une fois sur place, les enquêteurs ont compris qu’il s’agissait de la personne qui leur avait été présentée la veille… Ces “gens” s’étaient en fait appuyés sur la vidéosurveillance d’un commerce : la voiture de l’agresseur était la même que celle du suspect. La première personne qui avait appelé les pompiers a surtout “réussi à identifier officiellement sur une planche photographique” le suspect, selon le procureur. Confronté à ses ‘contradictions’, le jeune homme a fini par reconnaître les faits : il avait ‘bien lavé ses vêtements’, s’était rendu à la police judiciaire le lendemain du crime pour faire sa ‘déclaration’ puis ‘avait ensuite été blanchi de l’arme “. « Conscient du débiteur d’une obligation de loyauté aujourd’hui, notre client entend participer pleinement à la manifestation de la vérité », ont réagi ce mercredi ses avocats, Me Benoît Poquet et Solène Beaumont, dans un communiqué. “À la lumière des mauvaises nouvelles judiciaires et du traitement médiatique qu’il reçoit parfois, [nous] Nous demandons le calme, la justice, le strict respect de la confidentialité de l’enquête et la tranquillité d’esprit que recherchent légitimement les proches du défunt”, concluent les deux avocats. Leur client risque désormais la prison à vie.