Après un mois de grève, la dernière raffinerie à se mobiliser pour les salaires met fin à sa mobilisation. Aujourd’hui mercredi midi, le secrétaire général de la CGT du site de Gonfreville-l’Orcher, en Normandie, a annoncé à l’Agence française la suppression du mouvement, confirmant ainsi une information du quotidien “Paris-Normandie”. Chemin faisant, la direction de TotalEnergies a confirmé que “la grève est finie”. La grève sur ce site avait commencé le 27 septembre. Plusieurs sites d’Esso-ExxonMobil et de TotalEnergies avaient également rejoint le mouvement social, réclamant d’importantes augmentations de salaires, alors que les géants pétroliers annonçaient des profits records. Donges, Mardyck, La Mède, Fos-sur-Mer… En octobre, raffineries et entrepôts ont repris le travail les uns après les autres. Un accord majoritaire chez TotalEnergies a poussé de nombreux sites à mettre fin à la grève. Mercredi matin, il ne restait que cette raffinerie du géant français, d’une part, et un entrepôt pétrolier, à Feyzin, sur le Rhône. Après l’annonce de ce mercredi, seule cette dernière position reste à gagner. A lire aussiDe l’étranger à la station-service, le long voyage du pétrole à sa voiture
Le retour au travail devrait améliorer la livraison de carburant
Les travaux devaient reprendre à Gonfreville afin d’améliorer l’approvisionnement en carburant des stations, toujours perturbé. Si le gouvernement ne s’est pas prononcé sur le pourcentage d’installations problématiques depuis plusieurs semaines, des personnalités publiques, que Le Figaro exploite, révèlent qu’environ 16 % des stations ont été concernées par une ou plusieurs coupures fin octobre. De ce fait, la situation n’est pas encore revenue à la normale, avec des tensions particulièrement vives dans certaines régions, comme l’Île-de-France et le centre-est. Or, Gonfreville est la plus grande raffinerie de France, avec une capacité de traitement de pétrole brut d’environ 12,5 millions de tonnes, soit environ 22 % du total en France, selon l’Ufip et TotalEnergies. Elle est suivie par la raffinerie Esso-ExxonMobil à Port-Jérôme, avec 12 millions de tonnes, la raffinerie TotalEnergies à Donges, avec 11 millions de tonnes, et la raffinerie Petroineos à Lavéra, avec 9,9 millions de tonnes. Globalement, la capacité de raffinage française est de l’ordre de 58 millions de tonnes par an, une baisse importante en dix ans : outre ces sites, la France dispose également d’une raffinerie à Feyzin, de deux bioraffineries à Grandpuits et La Mède, ainsi qu’une plateforme en Martinique. , détenue par Antilles Corporation (Sara). Reste à savoir dans quelle mesure la reprise des travaux à Gonfreville améliorera la situation. Si la relance du site “a commencé”, elle “prendra une quinzaine de jours”, selon une source citée par l’AFP. “Les expéditions de carburant, issues des stocks importants disponibles sur place, pourront recirculer rapidement”, ajoute-t-on. VOIR AUSSI – Grèves, censure, popularité : Macron face à l’opposition