L’élu de 50 ans n’exercera plus ses fonctions de représentant extérieur. Il ne présidera pas le prochain conseil métropolitain prévu le 29 septembre, explique Christophe Faverjon, le maire communiste d’Unieux. Cette solution est “le fruit d’une réflexion collective” dans “le respect de la justice et de son rythme” dans le but de “sauvegarder la métropole” des troubles liés à cette récente affaire d’extorsion dans une vidéo familière, précise l’élu à l’issue d’un meeting des vice-présidents de la métropole.
Image floue
L’image du maire de Saint-Etienne a été considérablement ternie par cette affaire d’extorsion, qui fait l’objet d’une enquête, qui a éclaté fin août lorsqu’un ancien proche de la municipalité a fait des aveux très détaillés sur le site Mediapart à propos d’un “Barbouza”. morale qu’”accorde selon lui le maire et son entourage pour neutraliser l’ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues. Selon lui, l’entreprise se rémunère grâce à des prestations virtuelles facturées à deux clubs culturels locaux subventionnés par la mairie. La semaine dernière, pourtant, Gaël Perdriau avait affiché sa “détermination” à rester en place, sourd aux supplications de ceux qui lui demandaient de s’absenter – élus locaux et nationaux, dans son camp et dans l’opposition, mais aussi économiques locaux joueurs. Le conseiller a été placé en garde à vue le 13 septembre avec trois autres membres de l’équipe municipale. L’information judiciaire, ouverte à Lyon suite à une plainte de Gilles Artigues, porte sur la production et l’utilisation de cette vidéo tournée en janvier 2015, dans laquelle on voit cet ancien député, connu pour son engagement catholique et ses positions homophobes, se faire masser par une chambre d’hôtel masculine à Paris.