Des traces de cette fête païenne se retrouvent dans l’Irlande moderne. Elle a toujours lieu le 31 octobre, puis elle est devenue “la Toussaint”, littéralement “la veille de tous les saints”. Mais c’est au 19ème siècle qu’Halloween prend progressivement la forme qu’on lui connaît, lors de l’immigration massive des Irlandais – avec la crise de la pomme de terre – vers les Etats-Unis. “Les citrouilles étaient à la base des navets. Les Irlandais les ont creusées. Mais lorsqu’ils ont immigré aux États-Unis, les Américains ont préféré les citrouilles, qui étaient plus faciles à creuser”, explique Graine O’Callaghan, enseignante à l’école primaire St Mary de Dublin. Outre-Atlantique, la fête se transforme peu à peu en quête familiale de douceurs. Les enfants descendent dans la rue pour chanter et exprimer leurs meilleurs vœux. “Il y avait quelque chose de magique dans l’arrivée des enfants : si nous ne leur donnions rien ou refusions de leur ouvrir la porte, nous attirerions une mauvaise année. C’est devenu l’Amérique des années 1930 ‘trick or treat’.” explique l’historienne Nadine Cretin, dans les colonnes de Géo.fr. Dans les années qui suivirent, cette tradition transformée prit le chemin inverse et se répandit en Europe et en France.