Cependant, tant les gouvernements associés à la « droite » (lire, plus libéral, contre l’interventionnisme total de l’État) que ceux qui sont plus « à gauche » (plus en faveur des politiques sociales) investissent plus souvent dans la santé pour soutenir le traitement malgré la prévention. « Plus d’argent ira aux hôpitaux et aux soins de première ligne, mais peu aux programmes de prévention en santé publique. Nous préserverons ce qui est visible avant tout », affirme Olivier Jacques.

Transferts fédéraux aux provinces

Les pays de l’OCDE consacrent en moyenne 2,3 % de leur budget de santé à la santé publique, alors que le gouvernement canadien y consacre près de 7 %. Une comparaison des provinces canadiennes, dans une autre étude inédite de ce chercheur (The Political Economy of Public Health Expenditures : Evidence from the Canadian Provinces), montre la même tendance des investissements réalisés entre 1975 et 2018 : quel que soit le gouvernement, la thérapeutique a la priorité, et de loin.