Au début, elle ne se sentait pas désolée pour lui. Agnès Buzyn, accusée par la Cour de la République (CJR) d’avoir mis en danger la vie d’autrui pendant la crise sanitaire du Covid-19, s’est défendue en octobre dernier dans les colonnes du Monde. Ceci, dénonçant l’inaction du gouvernement, d’Emmanuel Macron mais aussi… d’Édouard Philippe. “Il m’a fait confiance, il n’a rien négligé”, a déclaré l’ancien ministre de la Santé. Avant de préciser toutefois : “Ça ne voulait pas dire qu’il croyait à mes scénarios, à mes angoisses.” Invité ce mercredi matin sur France 2, Edouard Philippe s’est positionné en défenseur d’Agnès Buzyn, jugeant son sort “injuste”. “Je lui ai toujours exprimé mon soutien et je le ferai toujours”, a déclaré l’ancien Premier ministre. A lire aussi Guillaume Perrault : “Agnès Buzyn accusée, les causes d’une quasi-exception française” “Il a pris cette crise très au sérieux dès le début. Il a raison lorsqu’il dit qu’il a probablement vu devant beaucoup de monde ce qui risquait de se passer”, a déclaré le chef du parti Horizons. “Chaque fois qu’il a mentionné une décision qui devait être prise, je l’ai mise en œuvre. Je n’ai pas ignoré ses avertissements. Et si Edouard Philippe assure qu’il ne cherche pas à dire “qu’on a tout bien fait”, “ni pour Agnès Buzyn, ni pour Olivier Véran, ni pour moi, ni pour aucun des partenaires qui ont travaillé avec nous, il y a un criminel infraction. “. Avant de conclure : “J’étais le chef du gouvernement et j’assume toutes les responsabilités. C’est ça être un leader. Un leader ne rejette pas ses subordonnés. Jamais.” VOIR AUSSI – Gestion du Covid : Édouard Philippe placé sous le statut de témoin assisté par le Tribunal de la République