Accord sans accord. Aux côtés des « Nupes » pour les élections législatives, le communiste Fabien Roussel n’hésite plus à se déclarer haut et fort et à clarifier ses divergences avec l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon. Jeudi après-midi, lors d’une réunion publique à Saint-Amand-les-Eaux – dans la 20e circonscription du Nord où il est candidat à sa réélection – le patron du PCF a révélé qu’il n’avait pas apprécié les propos du troisième homme de la élections présidentielles dans les forces de l’ordre. “Je ne confondrai jamais les choses en disant” la police tue “”, a-t-il déclaré. En référence très claire aux déclarations controversées de Jean-Luc Mélenchon après la mort d’un passager dans un véhicule, pour refus d’obtempérer lors d’une intervention policière samedi dernier à Paris. Lire aussi En campagne pour les législatives, Fabien Roussell trace sa route PODCAST – Pourquoi Jean-Luc Mélenchon s’en prend-il à la police ? Écoutez et abonnez-vous à votre plateforme audio préférée
“En aucun cas je ne parlerai comme ça”
“En aucun cas je ne parlerai comme ça”, a-t-il déclaré à l’AFP. L’ancien candidat PCF à la présidentielle (2,28%) a plutôt appuyé la “nécessité d’avoir des policiers et gendarmes mieux formés, en nombre suffisant, pour garantir notre tranquillité d’esprit”. Les questions liées au maintien de l’ordre font partie des clivages notables entre Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel. En mai 2021, le communiste avait pris part – dans le cadre de la classe politique – à un rassemblement de policiers à Paris. L’Insoumis, en revanche, avait dénoncé un “événement de nature apparemment imaginaire”. Fabien Roussell appelle à une majorité à gauche, contre Emanuel Macron, derrière le premier ministre nommé, Jean-Luc Melanson. “J’ai entendu beaucoup de gens me dire : ‘De toute façon, c’est fini, on élit Macron et ça ne changera pas.’ “Rien n’est fini, c’est tout le contraire”, a-t-il affirmé, appelant à “la mobilisation de la classe ouvrière” et de “la jeunesse”. Le communiste prévient toutefois qu’il ne souhaite pas que Noupes devienne un “parti unique”. “Le choix que nous avons fait est d’élire les députés les plus à gauche, mais demain nous aurons chacun notre équipe au Parlement, notre indépendance, notre autonomie”, a-t-il prévenu, en guise de message aux Insoumis. Et si Jean-Luc Mélenchon parvenait à obtenir la majorité et ainsi prendre le contrôle de Matignon, ferait-il de Fabien Roussel son ministre du gouvernement ? A un petit comité, l’ancien candidat LFI répond : “Non, je ne pense pas que ce soit possible.” VOIR AUSSI – “La police tue” : Macron pointe du doigt Melanson et refuse “d’accepter qu’on insulte” la police