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Le nouveau ministre responsable de la Capitale-Nationale ne fait pas l’autruche : lui et le maire de Québec « ne seront pas d’accord sur tout », a admis M. Julien, lors d’une entrevue éditoriale avec Le Log.
“Moi, j’ai le goût que ça marche au Québec”, a résumé l’ancien élu municipal. Et pour éviter les désaccords – il y en a eu plusieurs entre sa prédécesseure Geneviève Guilbault et les maires Labeaume et Marchand – Jonatan Julien compte miser sur la concertation maximale.
Plus précisément, M. Julien et Marchand feront des mises à jour bimensuelles sur les projets, un privilège que le maire Gilles Lehouillier n’aura pas, même si Lévis fait aussi partie du territoire de la Commission nationale des capitales du Québec.
“Malade [M. Lehouillier] travaillera avec Bernard [Drainville] », a déclaré M. Julien en faisant référence au sous-caquiste de Lévis qui, en plus du portefeuille de l’Éducation, est aussi le ministre responsable de Chaudière-Appalaches.
Deux grosses affaires
Sans surprise, M. Julien s’attend à ce que les questions de transport occupent l’espace médiatique.
La troisième liaison et le tramway sont deux “enjeux majeurs pour le développement économique de la région”, reconnaît le ministre.
Il croit aussi que la Ville de Québec est « sur la bonne voie » pour favoriser l’appui au projet de tramway et promet de « tout faire » avec le maire Marchand pour continuer dans cette direction.
Lors de l’entretien, M. Julien lui-même a évoqué une éventuelle seconde phase du tram.
Dix à quinze ans après l’achèvement de la première phase, « peut-être quelqu’un dira-t-il : regardez comment la ville s’est développée, […] on pourrait peut-être faire une deuxième phase », a lancé le ministre en donnant l’exemple du complexe Lebourgneuf.
“Je n’ai pas de boule de cristal”, a-t-il dit, notant que sur la route vers Charlesbourg, où le tram ne passera pas dans la première phase, l’offre actuelle de Métrobus “fonctionne bien”.
Améliorer la mobilité
Bien qu’il veuille aussi « voir les données » qu’attend le maire Marchand pour prendre une décision plus claire sur le troisième lien, selon le ministre Julien, il est déjà certain qu’un tunnel entre Québec et Lévis améliorera la mobilité, au profit de la développement socio-économique de la grande région de Québec.
“Je ne me sens pas le messager du troisième maillon”, prévient cependant M. Julien. La nouvelle ministre des Transports, Geneviève Guilbault, “est la porteuse des enveloppes, clairement”, a-t-il souligné.
« PLEIN DE DÉFIS » POUR LE MARCHÉ CHAMPLAIN
Archivage d’une capture d’écran
L’idée de recréer le marché Champlain sur le site de l’actuelle gare Traverse dans le Vieux-Québec (photo) « est extrêmement intéressante », mais en zone inondable, elle comporte son lot de « défis », note Jonatan Julian.
Le projet décrit dans une vidéo présentée par la CAQ lors de la campagne électorale comprend une place publique, un grand marché, un restaurant, une terrasse.
L’engagement, rappelle M. Julien, est de créer un bureau de projet pour évaluer sa faisabilité. Ce sera fait, a dit M. Julien.
Mais « si le bureau de projet nous dit : ça n’a pas de sens », les décisions seront prises en conséquence.
« AUCUN INTÉRÊT » POUR ACHETER LE PONT DE QUÉBEC
Photo d’archives, Stevens Leblanc
N’en déplaise à Ottawa, en plus des 200 millions de dollars que Québec a déjà mis de côté pour réparer le tablier routier du pont de Québec, le gouvernement caquiste refuse d’en faire plus pour aider le gouvernement fédéral à en être propriétaire.
« 200 M$ sur le tablier, ce n’est rien », a fait remarquer le nouveau ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien.
” [Au gouvernement du Québec] nous n’avons aucun intérêt à être propriétaires du pont de Québec », a-t-il répondu, rappelant que c’est au gouvernement Trudeau d’honorer sa promesse d’acheter le pont au CN.
“Ce serait bien s’il réalisait son engagement”, a déclaré M. Julien.
POUR PLUS DE PARCS MOBILES
Photo d’archives, Louis Deschênes
Enthousiasmé par le succès qu’il a eu tout l’été avec Mosaïcultures, dans le parc du Bois-de-Coulonge, Jonatan Julien espère que la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) considérera d’autres idées pour animer les parcs dont elle s’est emparée.
Entre le 24 juin et le 10 octobre, près d’un demi-million de spectateurs ont admiré les Mosaïcultures (photo), un succès qui a également profité aux commerçants de l’avenue Maguire.
“Un parc utile est très amusant, mais un parc appartenant à la communauté est fantastique”, a déclaré le ministre dans une interview.
La possible fusion du CCNQ avec le Secrétariat de la Capitale-Nationale n’est plus d’actualité, a-t-il confirmé.
La phase IV de la Promenade Samuel-De Champlain est une « priorité », dit le ministre
« Plus complexe » à réaliser, la quatrième et dernière phase de la marche Samuel-De Champlain demeure « clairement une priorité » pour le gouvernement CAQ, assure le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien. Après avoir fait face à quelques difficultés, la Commission nationale des capitales du Québec (CCNQ) devrait normalement livrer, d’ici l’été 2023, la phase III de la Promenade Samuel-De Champlain, située entre les côtes de Sillery et de Gilmour. Dissiper tout doute Dans un entretien éditorial au Journal, M. Julien a semblé vouloir dissiper tout doute quant à la réelle motivation de son gouvernement à mener à bien la dernière phase, dans le secteur de la côte Est. Dans sa plateforme régionale présentée lors de la campagne électorale, la CAQ s’est engagée, entre autres, à bonifier le développement du secteur de l’autoroute Dufferin-Montmorency au secteur Estimauville, en complémentarité avec l’aménagement de la Promenade Samuel-De Champlain IV. . Dans un rapport rédigé en 2015, la CCNQ présentait une série de belvédères pouvant être aménagés le long du fleuve, entre la zone portuaire et le pont de l’île d’Orléans. M. Julien semble s’inquiéter de la “complexité” de certaines “parties” de la phase IV situées dans la zone portuaire. “Le port sera contesté”, a déclaré M. Julien. Pavé sur l’étang Au printemps dernier, sa prédécesseure, Geneviève Guilbault, avait jeté un caillou dans le lac en arguant, en marge de l’étude des crédits budgétaires, que la CAQ « ne s’était pas formellement engagée à réaliser la phase IV » de la marche en 2018. C’est ce qui avait amené Mme Guilbeau à être qualifiée de « pire ministre de la capitale » par le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville, Claude Villeneuve. Il doit alors corriger la situation en précisant qu’« il n’a jamais été question de reléguer aux oubliettes le projet de la promenade Samuel-De Champlain phase IV », comme l’écrivait alors Le Journal. Cependant, dès 2019, des sources CAQ avaient indiqué à notre Bureau parlementaire que la phase IV attendrait que les travaux du troisième raccordement – alors imaginé au sommet de l’île d’Orléans – et le port de Québec, Laurentia, se précisent. Dans une récente réponse à une demande d’accès à l’information, la CCNQ confirme que « le projet de la Phase IV n’a pas généré beaucoup d’actions concrètes ». Hormis une brève mise à jour d’un rapport produit en 2015, dont plusieurs parties ont été caviardées, très peu d’informations restent disponibles. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.