Publié il y a 39 minutes, Mis à jour il y a 26 minutes Destitué par le nouvel exécutif, le maire d’Hénin-Beaumont Steeve Briois a publié un communiqué dénonçant une “purge” et une “re-radicalisation” du RN. Tout devait se dérouler comme prévu. Pour son 18e Congrès, le Rassemblement National avait vu les choses en grand, à la Maison de la Mutualité dans le 5e arrondissement de Paris. Un lieu symbolique, pour consacrer l’arrivée du successeur de Marine Le Pen, Jordan Bardela à la tête du parti. Élu avec 84,84% des suffrages, l’eurodéputé de 27 ans a savouré sa victoire sur scène, main dans la main avec Marine Le Pen, sur fond de pluie d’étincelles. Le perdant des élections Louis Elliott, qui n’a obtenu que 15,16% des suffrages, a quitté la salle en souriant, assurant qu’il recevrait la première vice-présidence du parti comme prix de consolation. Ce n’est qu’à midi que les choses ont mal tourné, lorsque la composition des bureaux nationaux et exécutifs (organes internes du mouvement) a été révélée. Si le maire de Perpignan a conservé son poste dans les principales instances, certains de ses proches, en revanche, ont été exclus. C’est le cas du maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois (il a pourtant atteint la 4e place du Conseil national, sorte de parlement interne du RN), et du député Bruno Bilde, proche de Marine Le Pen et des représentants de l’historique cellule du marinisme. Une petite révolution interne qui a fait l’effet d’une bombe et provoqué des troubles internes quelques heures seulement après le couronnement du nouveau président. L’édile du Nord a immédiatement publié un communiqué cinglant, dénonçant la “re-radicalisation” du parti. “Je regrette que les années de diabolisation soient réduites à néant, dans le seul but de plaire à une minorité électorale”, écrit-il, notant “l’adoption de positions de droite opposées ni à droite ni à gauche qui ont prévalu au Front national”. . » Et de conclure, justifiant son choix de ne pas accepter le poste que lui offre Jordan Bardella au Bureau national : « Ce serait juste un prétexte pour ne pas admettre ce qui ressemble plus à un début d’épuration contre ceux qui défendent la ligne sociale. ». Lire aussi “Jordan Bardela, un digne successeur de Marine Le Pen ?” “Jordan Bardella a promis de conduire un char Leclerc jusqu’à leur mairie, il l’a fait”, s’amuse un observateur. Psychodrame à l’Assemblée nationale, et déjà une rébellion interne, même si le nouveau président n’a pas encore prononcé son discours d’investiture. “Deux frondeurs sur 36.000 électeurs, on a connu pire”, réagit l’entourage de Jordan Bardella, ajoutant que ce dernier avait proposé, la veille, à Bruno Bilde et Steve Briois d’incorporer les autorités et que ce dernier aurait refusé. De toutes parts, des cadres lisant le texte en même temps que la presse entament une opération de déminage. “Il y a toujours des déceptions dans ce genre d’élections, ce n’est pas nouveau”, a fulminé Thierry Mariani devant une poignée de journalistes. « Jordan Bardella a été élu avec 85 %, insiste Laurent Giacobelli. C’est une erreur d’analyse de la part de Steve Briois, et la dérive dont il se plaint est clairement fausse. Il n’y a pas d’éviction ni de changement de page, Steeve Briois reste maire d’Hénin Beaumont et membre du parti, mais en politique on n’a pas de boulot à vie et il faut savoir passer le relais à certaines personnes. Tous deux viennent d’être élus membres du Bureau national. À VOIR AUSSI – Président élu du RN à 27 ans, l’ascension fulgurante de Jordan Bardella
title: “Jordan Bardella Pr Sident Du Parti Nouvellement Lu Fait Face Une R Bellion Interne " ShowToc: true date: “2022-11-17” author: “Michael Donofrio”
Publié il y a 53 minutes, Mis à jour il y a 40 minutes Au départ du nouvel exécutif, le maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a publié un communiqué dénonçant une “purge” et une “re-radicalisation” du RN. Tout devait se dérouler comme prévu. Pour son 18e Congrès, le Rassemblement National avait vu les choses en grand, à la Maison de la Mutualité dans le 5e arrondissement de Paris. Un lieu symbolique, pour consacrer l’arrivée du successeur de Marine Le Pen, Jordan Bardela à la tête du parti. Élu avec 84,84% des suffrages, l’eurodéputé de 27 ans a savouré sa victoire sur scène, main dans la main avec Marine Le Pen, sur fond de pluie d’étincelles. Le perdant des élections Louis Elliott, qui n’a obtenu que 15,16% des suffrages, a quitté la salle en souriant, assurant qu’il recevrait la première vice-présidence du parti comme prix de consolation. Ce n’est qu’à midi que les choses ont mal tourné, lorsque la composition des bureaux nationaux et exécutifs (organes internes du mouvement) a été révélée. Si le maire de Perpignan a conservé son poste dans les principales instances, certains de ses proches, en revanche, ont été exclus. C’est le cas du maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois (il a pourtant atteint la 4e place du Conseil national, sorte de parlement interne du RN), et du député Bruno Bilde, proche de Marine Le Pen et des représentants de l’historique cellule du marinisme. Une petite révolution interne qui a fait l’effet d’une bombe et provoqué des troubles internes quelques heures seulement après le couronnement du nouveau président. L’édile du Nord a immédiatement publié un communiqué cinglant, dénonçant la “re-radicalisation” du parti. “Je regrette que les années de diabolisation soient réduites à néant, dans le seul but de plaire à une minorité électorale”, écrit-il, notant “l’adoption de positions de droite opposées ni à droite ni à gauche qui ont prévalu au Front national”. . » Et de conclure, justifiant son choix de ne pas accepter le poste que lui offre Jordan Bardella au Bureau national : « Ce serait juste un prétexte pour ne pas admettre ce qui ressemble plus à un début d’épuration contre ceux qui défendent la ligne sociale. ». Lire aussi “Jordan Bardela, un digne successeur de Marine Le Pen ?” “Jordan Bardella a promis de conduire un char Leclerc jusqu’à leur mairie, il l’a fait”, s’amuse un observateur. Psychodrame à l’Assemblée nationale, et déjà une rébellion interne, même si le nouveau président n’a pas encore prononcé son discours d’investiture. “Deux frondeurs sur 36.000 électeurs, on a connu pire”, réagit l’entourage de Jordan Bardella, ajoutant que ce dernier avait proposé, la veille, à Bruno Bilde et Steve Briois d’incorporer les autorités et que ce dernier aurait refusé. De toutes parts, des cadres lisant le texte en même temps que la presse entament une opération de déminage. “Il y a toujours des déceptions dans ce genre d’élections, ce n’est pas nouveau”, a fulminé Thierry Mariani devant une poignée de journalistes. « Jordan Bardella a été élu avec 85 %, insiste Laurent Giacobelli. C’est une erreur d’analyse de la part de Steve Briois, et la dérive dont il se plaint est clairement fausse. Il n’y a pas d’éviction ni de changement de page, Steeve Briois reste maire d’Hénin Beaumont et membre du parti, mais en politique on n’a pas de boulot à vie et il faut savoir passer le relais à certaines personnes. Tous deux viennent d’être élus membres du Bureau national. À VOIR AUSSI – Président élu du RN à 27 ans, l’ascension fulgurante de Jordan Bardella