M. Trudeau avait contacté mardi le premier ministre Ford pour lui demander de ne pas utiliser la disposition, également connue sous le nom de clause dérogatoire. Il a appelé les Canadiens à dénoncer l’utilisation de la dérogation pour suspendre les droits fondamentaux. « C’est à nous, Canadiens, de dire haut et fort que la Charte canadienne des droits et libertés qui nous protège est essentielle et ne doit pas être contournée. » — Une citation du premier ministre Justin Trudeau Ce n’est pas rien de suspendre les droits fondamentaux des Canadiens, notamment, dans ce cas-ci, le droit de négocier collectivement, le droit des travailleurs d’exiger de meilleures conditions de travail, a-t-il dit. J’ai parlé aux dirigeants syndicaux pour les rassurer que nous serions là pour défendre les droits fondamentaux des gens, a-t-il poursuivi. Nous examinons toutes nos options. Le Premier ministre a souligné que la décision de suspendre ou de passer outre ces droits fondamentaux ne devrait être prise que dans les circonstances les plus extrêmes. Les travailleurs de soutien scolaire de l’Ontario accusent le premier ministre Doug Ford d’intimidation. Photo : La Presse canadienne/Lars Hagberg
Une décision est attendue de la commission des relations du travail
Le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Leche, a déposé une plainte auprès de la Commission des relations de travail contre des travailleurs de soutien scolaire en grève. La province veut que la Commission des relations de travail confirme qu’il s’agit d’une grève illégale. L’audience est prévue vendredi après-midi. Plusieurs milliers de membres de syndicats en grève (aides-enseignants, concierges, bibliothécaires, etc.) ont manifesté dans la rue près de l’Assemblée législative à Toronto vendredi matin. Les grévistes manifestent également devant les bureaux électoraux des députés progressistes-conservateurs. De nombreuses commissions scolaires ont fermé leurs écoles pour la journée en raison de cette grève. Natasha Dupuis-MacDonald est en direct de Queen’s Park où des centaines de travailleurs de soutien à l’éducation sont en grève. Photo : Radio Canada
Amendes
Les membres du syndicat encourent une amende maximale de 4 000 $ chacun pour chaque jour de débrayage illégal, en vertu de la loi spéciale adoptée jeudi par la province. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui les représente, a promis de couvrir les amendes imposées à ses membres. Le syndicat lui-même encourt une amende pouvant aller jusqu’à un demi-million de dollars par jour. “S’ils enlèvent le droit de grève, que reste-t-il ? » — Citation d’Aziz, concierge dans une école française MonAvenir Council ça doit être une augmentation [de salaire] raisonnable avec l’inflation, ajoute-t-il. Les prix ont doublé partout. Nous avons des familles. La loi spéciale contraint les membres du syndicat à un contrat de quatre ans qui limite les augmentations à 2,5% par an pour les employés gagnant moins de 43 000 dollars et à 1,5% pour les autres. Démarrez le widget Twitter. Omettre le widget ? Fin du widget Twitter. Revenir en haut du widget ?
Aucune discussion n’est prévue
Le SCFP affirme que la grève durera aussi longtemps que nécessaire. Le ministre de l’Éducation, Steven Lecce, a déclaré dans un communiqué qu’il avait fait appel auprès de la Commission des relations de travail de l’Ontario jeudi après-midi après l’adoption de la loi spéciale. “Rien n’est plus important en ce moment que de ramener tous les élèves en classe. Nous utiliserons tous les outils à notre disposition pour y parvenir. » — Citation de Stephen Lecce, ministre de l’Éducation Le gouvernement Ford et les travailleurs de soutien scolaire sont particulièrement en désaccord sur les salaires. Photo: Radio-Canada / Bienvenue Senga Le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, a déclaré vendredi matin que ses membres retourneront à la table de négociation si le gouvernement retire sa loi spéciale. “Nous ne sommes pas prêts à mettre fin à la grève tant qu’ils n’ont pas annulé la loi [spéciale] approuvé hier. » — Une citation de Fred Hahn, président ontarien du SCFP Le SCFP représente, entre autres, les administrateurs, les concierges, les éducateurs de la petite enfance et les bibliothécaires. Photo : Radio-Canada/Robert Short
bras de fer
Jeudi, le ministre de l’Éducation s’est montré très ferme. Nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour mettre fin à cette perturbation inacceptable, a déclaré Stephen Lecce. Plusieurs commissions scolaires avaient annoncé plus tôt dans la semaine que leurs écoles seraient fermées en cas de grève. Le English Public School Board (TDSB), le plus important de la province, avait même annoncé qu’il resterait fermé pendant toute la durée de la grève. Le ministre de l’Éducation, Steven Lecce, a déclaré qu’il s’agissait d’une grève illégale. Photo : Radio-Canada / Carlos Osorio Le ministère de l’Éducation a cependant demandé jeudi aux conseils de faire tout leur possible pour que les écoles restent ouvertes au plus grand nombre d’élèves possible. L’administration Ford insiste depuis des mois sur l’importance de maintenir les élèves en classe après deux ans de troubles causés par la pandémie. Si une commission scolaire détermine qu’elle ne peut maintenir le fonctionnement sain et sécuritaire des écoles pour les élèves en raison du retrait prévu des services par le personnel du SCFP, la commission scolaire doit accompagner les élèves dans une transition expéditive vers l’enseignement à distance, indique la directive du ministère . Stephen Lecce a également rappelé aux enseignants qu’il s’attendait à être à l’école vendredi. L’administration Ford négocie actuellement avec les syndicats d’enseignants pour renouveler leurs conventions collectives. La présidente de l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO), Anne Vinet-Roy, dit qu’elle n’est « pas dupe ». Nous savons très bien que cela pourrait avoir des implications lorsque nous atteindrons un moment similaire dans les négociations, fait-il valoir.
Explosion de la solidarité syndicale
Le mouvement syndical estime que la loi spéciale, et en particulier l’utilisation par l’administration Ford de la clause illégale pour bloquer tout recours légal, crée un dangereux précédent pour les droits des travailleurs. Le premier ministre Justin Trudeau et l’Union canadienne des libertés civiles se sont également opposés à l’utilisation de la disposition, communément appelée clause d’extension. La présidente du Conseil des syndicats des commissions scolaires, Laura Walton, conseille aux parents de se préparer à un arrêt de travail qui se prolongera au-delà de vendredi. Photo : Radio-Canada / Carlos Osorio Plusieurs syndicats ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs en faveur des écoles, notamment le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario, Unifor et le Syndicat amalgamé du transport. Ils ont appelé leurs membres à soutenir ou à manifester avec les grévistes. Le SCFP a également prévu de faire du piquetage devant les bureaux des députés progressistes-conservateurs, mais pas devant les écoles. Avec des informations fournies par Myriam Eddahia et la CBC