Publié hier à 18h56, Mis à jour hier à 19h25 Renault Girard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro ANALYSE – Si les militaires russes devaient perdre le contrôle de cette ville stratégique, l’impact psychologique serait important. Mais surtout, la Crimée serait sous la menace d’une attaque ukrainienne. Dans une interview accordée le 29 octobre 2022, le chef du service de renseignement militaire ukrainien a déclaré que son armée reprendrait Kherson aux Russes d’ici la fin novembre. Kyrylo Budanov a également prédit un combat long et difficile. Sortant de la bouche de ce général ukrainien de 36 ans, c’est la preuve que l’armée russe existe toujours, contrairement à ce qu’ont expliqué de nombreux commentateurs occidentaux après ses échecs en septembre-octobre à Izyum puis à Lyman (100 km au nord de Donetsk ). Lire aussi Guerre en Ukraine : pourquoi Israël refuse de remettre des armes à Kyiv L’armée ukrainienne s’est montrée sans équivoque plus flexible, plus motivée, mieux informée et mieux équipée que son ennemi. Il a gagné des points, ce qui a choqué l’opinion publique et rempli les Ukrainiens de fierté. Mais ce n’est pas l’offensive de Manstein qui, en un mois, a vaincu la France au printemps 1940. Les Russes détiennent toujours 90 % des territoires qu’ils ont conquis après le 24 février 2022.

Serrure de Crimée

C’est pourquoi la prochaine bataille de Kherson est importante pour…

    Cet article est réservé aux abonnés.  Vous avez 80% à découvrir.

La liberté, c’est aussi d’arriver au bout d’une conversation. Continuez à lire votre article pour 0,99 € le premier mois

            Déjà enregistré?  Lien