Dans l’archipel finlandais des îles Åland (des milliers d’îlots), toute présence militaire est impossible compte tenu du traité vieux de plus de 160 ans avec la Russie. Si dans sa demande d’adhésion à l’OTAN déposée fin mai, Helsinki a déclaré vouloir respecter l’accord, mais la position est jugée naïve par les experts. “C’est le talon d’Achille de la défense finlandaise”, a déclaré à l’AFP Alpo Rusi, ancien conseiller présidentiel à Helsinki. “La préoccupation est de savoir si la Finlande réagirait militairement assez rapidement en cas d’invasion”, a déclaré le diplomate qui a travaillé pour le prix Nobel de la paix Martti Ahtisaari. Les armées ont ainsi contesté le contrôle de l’έλεγland pendant les deux guerres mondiales. “Pourquoi devrions-nous croire, alors que cela ne s’est jamais produit alors qu’il y avait des guerres en mer Baltique, que les troupes ne se précipiteraient pas pour prendre le contrôle d’Åland au plus vite ? », s’interroge Charly Salonius-Pasternak, chercheur à l’Institut finlandais des affaires internationales.