Vers une abstention historique. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, la participation pourrait atteindre son plus bas niveau depuis 1958 pour un premier tour des législatives. Seuls 46% des Français pourraient se rendre aux urnes dimanche 12 juin. C’est près de trois points de moins qu’en 2017 (48,70%). La participation est en baisse constante depuis 1993. Elle était alors de 68,93 %, ce qui traduit une baisse de participation de 20 points en près de trente ans. En 1978, il atteint même 83,25 % en 1978, le plus haut sommet de la Ve République. À VOIR AUSSI – Législatives : Jean-Luc Mélenchon Macron est-il le premier adversaire de Macron ?
Indifférence à la politique
Selon le premier tour de scrutin de l’élection présidentielle, les électeurs les plus susceptibles de s’abstenir sont ceux de Fabien Roussel, Yannick Jadot et Anne Hidalgo (58%), dont les partis sont actuellement unis derrière les Nupes aux législatives. L’abstention de ceux qui ont voté pour Jean-Luc Melanson en avril est estimée à 41 % dimanche. Elle influence aussi fortement les électeurs de Marine Le Pen (52%) et Eric Zemmour (46%). Les électeurs d’Emanuel Macron sont finalement les moins enclins à s’abstenir (36%), devant ceux de Valérie Pécresse (37%). Lire aussi Législation : « Les ‘inclus’ et les personnes âgées seront à nouveau surreprésentés en cas d’abstention massive » Les Français ne sont pas très fascinés par ces élections législatives. Seuls 29% se disent “très” intéressés par elle, soit quatre points de moins en deux semaines et huit points par rapport à 2017. Dans ce cas, le désintérêt pour la politique en général (33%), le fait qu’ils ne se sentent représentés par n’importe quel candidat (24%), le sentiment que le vote ne changera pas la situation dans le pays (20%) ou que les élections ont déjà été décidées (15%). VOIR AUSSI – Abstention : certains électeurs ‘retirent cas’, selon Emmanuel Rivière