C’est sans doute l’épilogue d’une grave crise diplomatique. L’Australie va verser 555 millions d’euros de dédommagement à l’industriel Naval Group pour mettre un terme financier à l’affaire des sous-marins français, a annoncé samedi 11 juin le Premier ministre australien Anthony Albanese.
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Le groupe français, détenu majoritairement par l’Etat français et dont Thales est actionnaire à 35%, a accepté un “règlement juste et équitable” de 555 millions d’euros, a indiqué le nouveau chef du gouvernement à propos de la rupture à l’automne dernier. , un contrat géant qui avait déclenché une crise diplomatique entre Paris et Canberra.
Dans un communiqué publié samedi, Naval Group a également indiqué avoir signé “un accord équitable mettant fin à l’avenir des sous-marins australiens” avec Canberra, sans donner plus de détails.
En septembre 2021, le Premier ministre australien de l’époque, Scott Morrison, a brusquement mis fin au soi-disant “accord du siècle”, un accord conclu en 2016 pour l’acquisition de douze sous-marins nucléaires français, pour environ 50 milliards de dollars australiens (environ 35 milliards de dollars australiens). ), puis.), dont environ 8 milliards de dollars pour Naval Group et des entreprises françaises.
Il s’agissait du plus gros contrat de défense jamais attribué par l’Australie pour remplacer sa flotte, avec une première livraison prévue d’ici 2030. Le budget bondit alors à 90 milliards de dollars (56 milliards d’euros).
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Incertitude sur la réception de l’appareil
Mais M. Morrison avait finalement annoncé que son pays achèterait des sous-marins nucléaires américains ou britanniques, un changement majeur pour un pays aux faibles capacités nucléaires. La décision est intervenue dans le cadre de l’alliance militaire Aukus signée entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Le chef du gouvernement australien a alors provoqué la colère du président français Emmanuel Macron, qui l’a accusé de tricherie. Les relations entre les deux pays sont restées gelées jusqu’aux élections de mai du centre-gauche M. Albanese. Ce dernier a précisé que ce règlement est intervenu après des discussions avec le président français, Emmanuel Macron, qu’il a remercié pour la manière cordiale avec laquelle les liens entre l’Australie et la France ont été rétablis.
L’accord sur les sous-marins est au cœur de la stratégie de défense de l’Australie contre l’influence croissante de la Chine dans la région sous la présidence de Xi Jinping. Les sous-marins nucléaires pourraient permettre à l’Australie d’opérer de manière plus secrète et dissuasive que la Chine.
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Cependant, il existe une grande incertitude quant au moment où l’Australie pourra réellement posséder ces appareils. Il est peu probable que le premier sous-marin américain ou britannique soit en service avant des décennies, laissant un vide en Australie avec sa flotte vieillissante.
Le monde avec l’AFP