Paris : que sait-on de la mort d’un passager dans une voiture, tué par balles par la police dénonçant le non-respect « Dans le cadre d’une enquête sur des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention d’utiliser une arme par personne dépositaire de l’autorité publique, toute personne en possession d’informations ou d’une vidéo des faits est tenue de saisir l’enquête. service de messagerie », écrit l’IGPN qui contacte l’adresse [email protected] L’appel à témoins a été diffusé dans le 18e arrondissement de Paris, le 9 juin 2022. (THIBAULT DELMARLE / FRANCE RADIO) De son côté, l’homme soupçonné d’avoir refusé d’obtempérer comparaîtra jeudi 9 juin devant le tribunal en vue d’une éventuelle mise en examen, selon franceinfo par son avocat. Le garde à vue de l’homme de 38 ans a été levé ce matin “afin d’ouvrir une information judiciaire” pour “tentative d’homicide involontaire”, “démenti de s’être conformé à la mise en conformité”, “conduite d’un véhicule malgré l’ordre de restitution du permis de conduire”, “Rechute dans la conduite sous l’effet de stupéfiants et sous l’emprise d’un état alcoolique”, a expliqué le parquet de Paris à franceinfo. Tard samedi matin, la police a ouvert le feu sur un véhicule qui, selon elle, a refusé d’obtempérer. La copilote de 21 ans à l’avant est décédée le lendemain des suites de ses blessures à la tête. Le conducteur a été grièvement blessé au thorax. Il a vu son état de santé s’améliorer et a été placé en garde à vue mardi pour “tentative d’assassinat sur personne exerçant une fonction publique”. Toujours hospitalisé, le conducteur sera entendu par un juge à l’hôpital. Une information judiciaire a été ouverte mardi contre les trois policiers qui ont tiré sur la voiture et ont été remis en liberté à l’IGPN pour permettre la “poursuite des investigations”. Celles-ci, sous la conduite d’un enquêteur, devraient s’appuyer sur l’étude d’images de vidéosurveillance de la rue et des bus de la RATP, ainsi que sur ces convocations de témoins faites par l’IGPN à la demande du procureur de la République. La famille d’Inès, une passagère survivante, et le collectif “Urgence notre police assassine” ont également lancé un appel à témoins. Dans un témoignage remis à franceinfo, l’un des passagers de la voiture estime que le conducteur a fait une “faute” mais reste persuadé que les policiers “n’ont pas su garder leur calme”. L’avocat de la police, Laurent-Franck Liénard, confirme que ce témoignage “ne correspond pas aux données objectives du dossier”. L’affaire a ravivé la question des violences policières en pleine campagne législative et alimenté une nouvelle course aux armements entre le chef rebelle français Jean-Luc Mélenchon et notamment le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.