Posté à 6h00
                        Richard Dufour La Presse                     

Investir en bourse est le meilleur moyen de se prémunir contre l’inflation à long terme, ont affirmé cette semaine des experts de Cote 100 lors d’une conférence organisée pour les clients de l’entreprise de Saint-Bruno-de-Montarville. La clé est d’identifier les entreprises qui ont la capacité d’augmenter les prix tout en maintenant des marges d’exploitation à long terme. Une entreprise peut avoir cette capacité à augmenter ses prix si elle a une clientèle fidèle (Starbucks, Netflix, etc.), si le prix que les clients doivent payer pour quitter cette entreprise est élevé (CN, Enghouse, Cognizant, etc.), si les produits vendus sont essentiels (Metro, Couche-Tard, etc.), si les produits et services offerts sont à faible coût, et que la hausse des prix n’affecte généralement pas la demande (Dollar Général, MTY, Richelieu, etc.), ou si le service proposé apporte au client des performances significatives (CGI, Fiserv, etc.). La question de savoir si l’entreprise doit investir de grosses sommes d’argent pour générer de la croissance est un autre problème, selon Cote 100, car en période d’inflation, le coût de l’investissement augmente. À cet égard, le CN, par exemple, fait exception car sa marge d’exploitation est élevée, même s’il doit constamment investir des sommes importantes dans ses opérations. La négativité des investisseurs devrait perdurer, ce qui créera certainement de nouvelles opportunités d’investissement, déclare Tonus Capital. “Avec le temps, les investisseurs retrouveront l’optimisme et regarderont au-delà des pressions actuelles pour se concentrer sur la croissance des bénéfices et des valorisations attrayantes”, a déclaré le gestionnaire d’actifs basé à Montréal dans sa lettre trimestrielle. Tonus a récemment vendu certaines de ses actions dans Dollarama et Couche-Tard. « Ce sont de belles entreprises, mais leur valorisation reflète déjà la qualité de leur business model. Ces actions se négocient désormais au sommet de leurs multiples de bénéfices historiques. Nous utiliserons cet argent pour investir dans d’autres titres qui se sont fortement vendus et qui se négocient eux-mêmes près du plancher », commente le gestionnaire de portefeuille Philippe Hynes. Il précise également que ce n’est pas parce qu’une action se négocie à son récent sommet qu’il faut vendre, et cite en exemple le distributeur de pièces automobiles Uni-Sélect. Lightspeed a perdu son soutien cette semaine après avoir publié ses résultats trimestriels. L’analyste de Piper Sandler, Clarke Jeffries, ne recommande plus d’acheter les actions de l’entreprise montréalaise d’informatique en nuage. C’est maintenant 11 analystes sur 13 qui recommandent d’acheter. Les avis sont partagés sur Bay Street au sujet de Cogeco Communications. Si l’analyste de Valeurs mobilières Desjardins s’est rangé du côté du telco québécois lundi en proposant désormais d’acheter le titre, son homologue écossais a fait le contraire plus tôt dans la semaine, en retirant son offre d’achat. Jérôme Dubreuil de Desjardins admet que sa décision peut être irréfléchie compte tenu de l’incertitude entourant les investissements potentiels dans le sans-fil, mais il pense que le marché commencera à évaluer l’action pour la performance de l’exercice 2024, lorsque, dit-il, les investissements de l’entreprise dans ses activités traditionnelles commenceront. pour contribuer à la rentabilité. En Ecosse, Maher Yaghi redoute notamment l’intensification de la concurrence dans la télévision par câble aux Etats-Unis et souligne que même si le titre n’est pas cher, les perspectives de croissance sont relativement faibles. Les actions du détaillant montréalais DavidsTea ont maintenant clôturé plus de 30 séances consécutives en dessous de 1 $ US sur le NASDAQ, exposant l’action à un risque de radiation. Pour se conformer aux règles du NASDAQ, l’action doit désormais atteindre 1 $ ou plus pendant au moins 10 sessions consécutives au cours des six prochains mois. Un dirigeant de Theratechnologies vient d’acquérir une petite participation dans l’entreprise biopharmaceutique montréalaise. Joseph Arena a acheté 2 500 actions le 21 octobre. Il a été élu au conseil d’administration l’année dernière. La direction de la société de transport montréalaise TFI animera la journée des investisseurs jeudi à la Bourse de New York. L’événement commencera avant l’ouverture des marchés et se terminera à midi. Les actions québécoises de Stingray, BMTC, Marché Goodfood, Haivision et Bitfarms ont atteint de nouveaux creux de 52 semaines à la Bourse de Toronto cette semaine. Par contre, Supremex et Alimentation Couche-Tard ont atteint un autre sommet cette semaine.