“Notre objectif est d’aider les patients qui ont des ulcères ouverts et qui ne peuvent pas être guéris”, a déclaré le professeur Rouabhia de la Faculté de médecine de Laval, cité par la presse canadienne. En comparant des fibroblastes obtenus d’individus sains avec des fibroblastes obtenus d’individus diabétiques amputés des jambes, les chercheurs ont découvert qu’un courant électrique de 20 ou 40 millivolts/mm n’avait aucun effet sur les cellules saines. En revanche, il semblait favoriser la prolifération et la migration des fibroblastes chez les diabétiques. Le niveau d’un indice de prolifération des fibroblastes, la protéine Ki-67, était trois fois plus élevé lorsque les cellules étaient stimulées électriquement. De plus, une déchirure en culture cellulaire se referme deux fois plus vite sous stimulation électrique, affirment des chercheurs qui avouent ne pas comprendre pourquoi les cellules diabétiques répondent mieux que les cellules issues de donneurs sains. On estime qu’environ 15 % des personnes atteintes de diabète souffriront d’un ulcère du pied au cours de leur vie. Ce problème se caractérise par des lésions cutanées qui guérissent avec parcimonie et sont à risque d’infections pouvant entraîner une amputation.