Selon les informations du Monde, le calendrier d’aménagement de la zone à faibles émissions (ZFE) avec pour objectif d’atteindre le “zéro gazole” au 1er janvier 2024 ne pourra pas être tenu. “La Mairie de Paris ne souhaite pas de report, mais la ZFE est désormais sous la juridiction de la métropole”, pointe David Belliard, adjoint en charge des transports. Dans la Métropole du Grand Paris (MGP), il n’y a pas de grand mystère. “Malheureusement, l’objectif d’abandon du diesel en 2024 ne peut être atteint”, confirme son vice-président (Parti socialiste), Daniel Guiraud, porte-parole de la transition écologique et de la qualité de l’air. Lire aussi : L’article est réservé à nos abonnés Pollution de l’air : à nouveau condamné l’Etat par le Conseil d’Etat qui inflige une amende record de 20 millions d’euros
Paris a été la première ville de France à disposer d’une ZFE, en 2015. Celle-ci interdit aux véhicules plus anciens de circuler en semaine entre 8h00 et 8h00. et 20h La dernière étape de restriction date de juin 2021 : elle concerne les véhicules au classement Crit’Air 4, c’est-à-dire les diesels mis en circulation avant 2006. Depuis, plus rien. La loi climat et résilience d’août 2021 a transféré les bénéfices liés aux ZFE aux métropoles. Initialement limitée à l’intérieur de Paris, la ZFE s’est étendue au périmètre délimité par l’autoroute A86. Par deux fois, la MGP a reporté l’étape suivante, à savoir l’exclusion de Crit’Air 3, des diesels de plus de onze ans et des essences avant 2006. Une étape importante, puisqu’elle concerne 1,4 million de véhicules immatriculés en Ile-de-France, soit le doublement de la nombre de véhicules actuellement interdits. Prévu en juillet 2022, il a été reporté en juillet 2023.

“Avec du retard, nous échouerons”

Pour parvenir à l’interdiction de tous les véhicules diesel, une dernière étape a dû être franchie au 1er janvier 2024 avec l’interdiction Crit’Air 2, qui inclut les diesels immatriculés après 2011 et les essences immatriculées entre 2006 et 2011. “Rien sur l’intérieur -Zone A86, cela représente 1,3 million de véhicules, c’est un saut quantitatif impossible », explique Daniel Guiraud. Pour le vice-président de la MGP, ce n’est pas seulement l’objectif de la fin du diesel qui est en jeu, mais la sortie du thermique d’ici 2030 : « Pour retarder, nous échouerons.” Vous avez 33,75% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.