« Il me sera impossible d’intégrer un groupe parlementaire dirigé par un leader en qui je n’ai pas entièrement confiance. » — Une citation de Marie-Claude Nichols, ancienne députée libérale Dans sa dépêche, Marie-Claude Nichols écrit que cette histoire n’avait pas sa place et n’est rien de moins qu’une distraction. Je ne veux pas être au centre de cette distraction ni être la bouée de sauvetage d’un leadership perdu dans des décisions inexplicables, irréfléchies et hâtives, déclare-t-il. Mme Nichols en profite pour rétablir certains faits. Il dit qu’il n’a jamais menacé de quitter le caucus. Il estime avoir été expulsé du caucus de manière cavalière, excessive et injuste. Alors qu’une rencontre avec le chef libéral était au programme et censée rester secrète, l’information circulait en direct. Il revendique une tentative de dégradation [sa] réputation par une campagne de diffamation. Il souligne que la main tendue du chef s’est exprimée dans un SMS reçu dimanche à 15h38 précises, et que la rencontre avec le chef, qui devait se faire en personne, s’est déroulée virtuellement. Marie-Claude Nichols avoue que les derniers jours ont été particulièrement difficiles. Je suis profondément blessée et blessée par les événements de la semaine écoulée, dit-elle. Cependant, elle dit qu’elle reste une libérale. Aucun dirigeant ou officier ne peut m’absoudre de mes valeurs libérales profondes et de mon attachement à mon parti, plaide-t-il. Le chef libéral a fait le communiqué suivant cet après-midi : « J’ai appris la décision de Marie-Claude de ne pas réintégrer le caucus malgré plusieurs démarches entreprises vendredi dernier pour la contacter. Je prends acte de sa décision et sais que la porte reste ouverte. Il est maintenant temps de consacrer nos énergies aux dossiers les plus importants pour les Québécois, comme l’économie, la santé et l’éducation, ainsi que le début de la session parlementaire qui aura lieu prochainement, ajoute-t-il. Dans une interview accordée à l’émission 24/60, Marie-Claude Nichols a démenti avoir été approchée par Dominique Anglade qui, selon elle, était impliquée dans une opération de relations publiques. La députée de Vaudreuil a regretté que son chef ne lui ait pas présenté d’excuses et a décrit Dominique Anglade comme la pire chef du PLQ, qui n’a plus le leadership pour diriger le parti. Marie-Claude Nichols a fait son choix, elle ne reviendra pas avec le Parti libéral du Québec. La députée indépendante Marie-Claude Nichols explique pourquoi. Le président du groupe parlementaire, Enrico Ciccone, qui a joué un rôle précis dans ce gâchis, est resté silencieux depuis jeudi, refusant toute demande d’interview. La chef libérale lui a toutefois réaffirmé sa confiance lundi.
A viré le patron
Dominique Anglade a expulsé la semaine dernière la députée, qui siège à l’Assemblée nationale du Québec sous la bannière du PLQ depuis 2014, dans la foulée de la révélation de son cabinet fantôme. Un conflit sur la répartition des portefeuilles et des pouvoirs des 21 multinationales libérales élues le 3 octobre est à l’origine de cette décision. Le député a été radié après avoir refusé d’assumer le rôle de porte-parole de l’opposition officielle en matière de transport à un moment où la question est de la plus haute importance. Selon des informations obtenues par Radio-Canada, le député de Vaudreuil était intéressé par la troisième vice-présidence de l’Assemblée nationale. Cependant, le leader Dominique Anglade préférerait choisir la candidature du député Frantz Benjamin à ce poste. Mme Anglade a fait marche arrière lundi en tendant la main pour retourner au caucus. C’était trop loin dans tous les sens […] Il faut maintenant trouver une façon d’aller de l’avant, a déclaré la chef libérale, sans toutefois s’excuser ni admettre qu’elle s’était trompée. Avec ce retrait, le PLQ compte maintenant 20 députés à l’Assemblée nationale. Le parti a obtenu son pire bilan électoral de son histoire lors des dernières élections provinciales, n’obtenant que 14 % du vote populaire. Ainsi, le parti a réussi à élire 10 députés de moins et a marqué 10 points de moins qu’en 2018, lorsque le parti a enregistré sa pire performance de tous les temps.
Une direction affaiblie
Outre Mme Nicholls, d’autres départs sont intervenus ces dernières semaines dans les rangs des libéraux.
Le directeur de la communication Jérémy Ghio a renoncé à toute formation politique, tout comme l’organisateur en chef du parti Jean-François Helms.
L’ancien député Carlos Leitao, qui a présidé la campagne du parti lors des dernières élections provinciales et qui devait prendre la présidence du PLQ, a choisi de sauter et de ne pas se présenter.
Le leadership de Dominique Anglade s’est affaibli depuis l’élection, à tel point que moins de dix jours après l’élection, une douzaine de militants de longue date du PLQ, dont plusieurs anciens députés, ont fait savoir qu’elle n’était plus la personne qu’il fallait pour diriger la formation .. l’accusant d’avoir failli tuer le parti.
Cependant, l’acteur clé n’a pas l’intention de partir. Interrogée dans l’émission En direct avec Patrice Roy sur son désir de rester à la tête du parti, Dominique Anglade a répondu : C’est mon intention.