Washington Comme ses dirigeants le suggèrent depuis des semaines, la Réserve fédérale a de nouveau relevé son taux directeur de 0,75 point de base mercredi soir. Il s’agit de la quatrième forte augmentation de cette ampleur depuis mai. Il relève le taux des fonds fédéraux entre 3,75 et 4 %. C’est le taux auquel la Fed autorise les banques à se prêter du cash à très court terme. Son augmentation se répercute directement sur le coût total du crédit. D’autres hausses sont possibles dans les mois à venir, mais pour la première fois la Fed précise qu’elle tiendra compte dans ses décisions futures de l’impact des hausses de taux précédentes, qui ne se sont pas encore concrétisées. “Pour déterminer le rythme des futures hausses, le comité monétaire prendra en compte l’accumulation du resserrement de la politique monétaire, les décalages avec lesquels la politique monétaire affecte l’activité économique et l’inflation, et les évolutions économiques et financières”, indique le communiqué de presse. qui le moins La partie est scrutée par les marchés.
Risque de récession
Ce dernier s’est félicité de cette précision. Il indique, selon les investisseurs, que la banque centrale se rapproche du niveau maximum de Fed Funds qu’elle entend détenir pendant longtemps. Apparemment, Jerome Powell, le chef de la Fed, et ses collègues n’attendront pas que l’inflation tombe près de l’objectif de 2 % pour ralentir. La vague d’inflation la plus forte et la plus persistante depuis plus de quarante ans a incité la Fed à resserrer rapidement sa politique dans l’espoir de calmer la demande de biens et de services qui continue de dépasser l’offre. Wall Street, inquiète du risque croissant de récession, espère que la Fed ralentira bientôt ses hausses de taux. Une hausse de moins de 0,75 point lors de la réunion du 14 décembre ou de la réunion de février est probable, admet Jerome Powell. Tout dépendra des signaux de l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) et des créations d’emplois d’ici là. Jusqu’à présent, sur les deux fronts, les signes ne sont pas encourageants. Lire aussi États-Unis : la Fed manœuvre seule pour freiner la hausse des prix S’il est vrai que le pic de hausse des prix a été atteint en juin, à près de 9 %, en revanche, l’inflation sous-jacente a continué d’augmenter, passant de 5,9 % en juin à 6,6 % en septembre. Cette propagation de l’inflation dans les services ne peut qu’inquiéter la Fed. Du côté de l’emploi, les signaux récents montrent peu ou pas de ralentissement. Le secteur privé a ajouté 239 000 emplois supplémentaires en octobre, dépassant les prévisions, selon l’enquête ADP. VOIR AUSSI – La BCE annonce une nouvelle forte hausse des taux de 0,75 point de base dans un contexte d’inflation record