POLITIQUE – Bonne nouvelle pour la gauche unie. Le tribunal a confirmé l’accord conclu entre le PS et l’Alliance nouvelle gauche (Nupes) en appel vendredi 10 juin, annulant la décision d’un juge des chambres de Créteil selon laquelle le PS n’avait pas respecté le statut du parti lors de la conclusion de cet accord. Saisi par quatre députés, le juge du fond a jugé que l’accord Nupes, que le PS a conclu le 6 mai avec LFI, l’EELV et le PCF, aurait dû “faire l’objet d’un contrat national” et avait chargé le PS d’organiser une dans les trente jours. Il lui a interdit dans cette attente de “profiter de l’accord”. Suite à cette décision, tombée mardi après-midi, le PS avait déposé un recours, passant jeudi à une procédure extraordinaire.

“Arguments inutiles”

Dans une décision rendue ce vendredi après-midi, dont copie a été obtenue par l’AFP, la cour d’appel a jugé qu’”il n’y a pas de violation avérée du statut”, ni “la violation manifestement illicite” et “annule” l’ordonnance du juge. dans les chambres. “La consultation des fédérations et la ratification par une convention nationale n’est pas une condition préalable à l’entrée en vigueur de l’accord”, a déclaré le tribunal, notant que “dans le cas d’élections législatives, le niveau de définition est soit une convention nationale, soit le bureau.” Retournement de situation à la veille du premier tour : la justice parle à la direction du PS pour les modalités de l’accord socialiste/Noupes. PS numéro deux, Corinne Narassiguin vient d’envoyer cette lettre 👇 pic.twitter.com/xOA7HSCUIJ — Sophie de Ravinel (@S2RVNL) 10 juin 2022 “C’est une bonne nouvelle que les choses aient été clarifiées”, a déclaré à l’Agence France-Presse la n°2 PS Corinne Narassiguin, regrettant que le processus qui a suivi “ait créé des problèmes dans l’accord Nupes”, quelques jours après les élections législatives des 12 et 19 juin. . . L’objectif des requérants était “de légitimer l’accord et de protéger les candidats dissidents” qui s’opposent à l’adhésion à LFI et aux autres partis pour les élections législatives, a-t-il souligné. “Mais l’accord est parfaitement légal et met fin à des polémiques inutiles”, a ajouté Corinne Narasiguin. “Le tribunal a reconnu ce qui était une évidence pour nous : le Parti socialiste a respecté sa constitution et l’accord Nupes est valable aux yeux de la justice”, a confirmé Me Cosima Ouhioun, avocat du PS. La direction du PS avait principalement fait valoir dans un premier temps qu’il était difficile de constituer une assemblée nationale pour ratifier l’accord, donc peu avant les élections législatives, en raison du temps nécessaire pour voter par anticipation dans les sections, puis les fédérations, pour désigner les représentants de l’assemblée nationale. De même, si la cour d’appel avait confirmé la décision de première instance, cet accord n’aurait pu intervenir qu’après les élections législatives. Pour les candidats, il s’agissait de pouvoir valider la stratégie de gestion par les combattants. Mais l’administration rappelle qu’il y a de toute façon une conférence du PS prévue pour la fin de l’année. Les requérants, quatre candidats non parlementaires qui n’ont aucune responsabilité dans les instances du PS, avaient également demandé l’interdiction du recours aux Nupes pour éviter l’exclusion des députés PS se présentant en dehors des Nupes. Une soixantaine de personnes se trouvent dans cet état, comme le montre la carte ci-dessous. À lire aussi Le HuffPost : Législatives : La Nupes présente son programme, on vous dit