Les tensions au travail au sein de la famille retrouvée morte – mari et femme et leurs deux petites filles – à leur domicile de Carantec dans le Finistère dimanche se précisent de plus en plus. Après que le parquet a affirmé dans les premières heures qui ont suivi la découverte des corps dimanche que le drame s’inscrivait dans un “contexte de séparation”, le parquet de Brest a précisé mardi à BFMTV qu’une procédure de divorce avait débuté. Les deux époux allaient même voir très prochainement leurs avocats respectifs.

Le défunt a tenté de conclure “un accord à l’amiable”

Florence Urien “avait rendez-vous avec son avocat le 2 novembre, son mari le 10 novembre”, a-t-elle confié au procureur Camille Miansoni. Le procureur avait précédemment souligné : “Elle a dit lors de son audition qu’elle cherchait un règlement à l’amiable avec son mari, qu’elle ne voulait pas mettre de l’huile sur le feu, mais que la procédure de divorce avait commencé.” Lundi, lors de sa conférence de presse, le procureur avait révélé que Florence Urien avait fait le déplacement à la gendarmerie de Saint-Pol-de-Léon le 19 octobre, dans la matinée. Une visite au cours de laquelle elle avait déclaré son intention de quitter le domicile partagé, ainsi qu’une gifle qu’elle avait reçue onze jours auparavant. Tout en précisant qu’il ne souhaite pas porter plainte. “Elle s’était rendue à la gendarmerie non pas pour signaler les gifles ou les violences dont elle avait été victime, mais pour indiquer à la gendarmerie qu’elle envisageait de quitter le domicile conjugal le jour même en raison de tensions familiales”, a précisé le procureur. de la République, insistant : « Elle n’a nullement voulu donner une portée juridique à sa visite à la gendarmerie. Il a d’abord gardé le fait secret, a-t-il expliqué plus loin, avant que le policier qui l’écoutait ne l’amène à en dire plus : “En fait, le gendarme qui l’a récupérée – selon les protocoles en place actuellement – l’a conseillée, l’a encouragée à faire une déclaration. victime de violences, qu’il a fini par déclarer que dans les treize années de leur vie commune il n’y avait jamais eu d’acte de violence sauf une fois, le 8 octobre dernier, dans le contexte précis où il avait été giflé.

“entendu”

Camille Miansoni a confirmé que le gendarme avait pris une précaution supplémentaire pour la sécurité de Florence Urien, confirmant par ailleurs que cette dernière avait bien quitté le domicile conjugal : « Dans la soirée, le gendarme en charge du dossier avait repris contact avec elle pour lui demander comment allait sa départ du domicile conjugal allé. Elle a assuré qu’elle avait réussi à quitter le domicile conjugal, que son mari dans ses propos “avait compris” et que les choses allaient plus ou moins bien selon elle”, a ajouté le procureur.

L’audition du mari était à l’ordre du jour des gendarmes

Mais faut-il s’étonner qu’il n’y ait pas eu de plainte après que cette gifle ait été signalée ? “En matière de violences, une plainte n’est pas nécessaire pour l’ouverture d’une enquête”, a démenti le juge, enchaînant : “Une enquête a été ouverte, un procès-verbal a été dressé et pas seulement une main courante.” “Dans un contexte où cette victime avait déjà quitté le domicile conjugal, l’urgence de la procédure n’était plus la même”, a-t-il alors fait valoir. “Nous n’étions plus en pratique”, a-t-il précisé. Le procureur de Brest a également noté que l’enquête devait se poursuivre, “malgré la volonté très ferme et claire” de l’épouse, compte tenu d’un délai précis : “L’enquête doit se poursuivre avec l’audition du prévenu”. C’était prévu pour les prochains jours. Robin Verner Reporter BFMTV