Xose Bouzas / Xose Bouzas / Hans Lucas via Reu Les bancs de la France révolutionnaire à l’Assemblée nationale, le 3 novembre 2022 POLITIQUE – Nouvelle motion rejetée. Suite à un nouvel usage de l’article 49.3 par le gouvernement dans l’intégralité du projet de loi de finances 2023, la motion de censure déposée par le caucus français récalcitrant a finalement été largement rejetée ce vendredi 4 novembre. Déposée seule par la France Insoumise et en réponse au quatrième recours de l’article 49.3 de la Constitution par le gouvernement mercredi, cette nouvelle motion de censure n’a pas trouvé preneur dans l’hémisphère, malgré le vote RN. Le Rassemblement national avait préféré voter la proposition LFI, plutôt que de déposer la sienne. La motion de censure déposée par LFI est rejetée, ayant recueilli 188 voix contre les 289 minimum requis. Plus… — LCP (@LCP)
Voir le tweet En conséquence, le budget a été approuvé ce vendredi en première lecture, la proposition d’Insoumi n’ayant recueilli que 188 voix, bien en deçà d’une majorité absolue de 289 députés. Le projet de loi de finances passe ainsi au Sénat, où il sera examiné en séance à partir du 17 novembre. Dans leur proposition, les Insoumis reprochaient notamment au gouvernement son « mépris de l’autorité parlementaire » et son utilisation « autoritaire » du 49.3, qui permet l’adoption d’un texte sans vote. Question : le fait que l’exécutif, faute de majorité absolue, ait rejeté de nombreux amendements au budget, que l’opposition avait réussi à faire adopter.

“Ne pas négliger d’utiliser”

Malgré d’intenses tensions à l’Assemblée nationale dans les dernières heures, après la démission raciste du député RN Grégoire de Fournas, le parti d’extrême droite avait néanmoins assuré qu’il soutiendrait la motion de censure déposée par LFI. Tout le contraire du PS, qui avait décidé de ne pas suivre ses collègues du Nupes dans ce vote. Le député LFI Jean-Hugues Rathenon avait pourtant appelé à “la solidarité de tous les députés” pour le vote. Les écologistes et les communistes avaient déclaré pour leur part qu’ils le soutiendraient. “J’en appelle officiellement à la solidarité de tous les députés. Il ne doit pas y avoir d’opposition de front, aucun de nous ne doit servir de bouée de sauvetage à ce gouvernement », a insisté Jean-Hugues Rathenon en hémicycle. “Votez pour cette motion de censure, n’ayez pas peur du chantage à la dissolution” du président de la République, a poursuivi le député réunionnais, estimant qu’un tel scénario “serait l’occasion de redonner la parole aux citoyens”. Les socialistes avaient pourtant annoncé qu’ils ne soutiendraient pas la motion de censure signée uniquement par LFI au sein des Nupes (LFI, PS, PCF, EELV), “pour ne pas banaliser son utilisation”, plaide notamment le député PS Jérôme Guedj. . Le groupe LR avait également confirmé, sans surprise, qu’il n’ajouterait pas sa voix au mouvement LFI, tout en disant regretter l’utilisation du 49.3 par le gouvernement et un budget trop cher. “Si nous le jugeons utile le moment venu, nous déposerons notre propre motion de censure”, a assuré la députée LR Véronique Louwagie. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.