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Les clients circulent dans une épicerie de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le dernier rapport sur l’indice des prix à la consommation, publié aujourd’hui, montre une inflation de 6,9 ​​% en septembre, en baisse de 0,1 % par rapport à août. Pour les prix des épiceries, c’est plutôt 11,4 %, selon Statistique Canada. C’est la plus forte augmentation depuis 1981, et elle pourrait bien être plus importante que cela. Denis Landry, directeur du Groupe Prestige « L’inflation alimentaire est un peu sous-estimée. Ça prend du temps, monter, il ne faut jamais l’oublier », explique Denis Landry, qui dirige Groupe Prestige. M. Landry gère les achats de grains, par exemple, pour plusieurs transformateurs québécois du secteur de la boulangerie-pâtisserie. “Lorsque vous êtes un industriel vendant à de grandes chaînes, cela peut prendre 4 à 6 mois pour qu’une augmentation se concrétise”, explique-t-il. Plus d’augmentations ? Si Statistique Canada estime que les produits céréaliers sont en hausse de 17,9 % en un an, Denis Landry note que le boisseau de blé se négocie 65 % plus cher qu’il ne l’était il y a 24 mois. Il est donc “très probable” que de nouvelles augmentations du prix des aliments vendus dans les épiceries se produiront. En plus des céréales, Statistique Canada rapporte que l’augmentation est de 16,4 % pour le café et le thé, de 14,8 % pour les produits de boulangerie, de 12,7 % pour les fruits frais et de 11,8 % pour les légumes frais. Mais quand on analyse le prix de certains produits sur 12 mois, on constate qu’on est plutôt de l’ordre de 30 à 50% d’augmentation. Pire qu’on ne le dit Nous avons fait l’exercice en utilisant les données de la base de données de l’application Glouton. Les prix de tous les produits indiqués sont ceux offerts lors des promotions. Au cours des 12 derniers mois, le beurre de cacahuète Kraft 1 kg a augmenté de 42 %, passant de 3,77 $ à 6,49 $. C’est encore pire pour le bœuf haché mi-maigre de taille économique, qui se vendait 2,99 $ la livre il y a un an et ne se trouve pas en dessous de 5,99 $ la livre aujourd’hui. . Dans le cas des pâtes, c’est probablement une augmentation de 36 %. Pour les tortillas POM, la hausse est de 21 %. Tous ces produits sont ceux que l’on retrouve le plus souvent dans les brochures, explique Jean-François Gagné Bérubé, chef de Glouton. “Pour certains produits, l’avantage, même sur les promos, est très visible”, précise-t-il. Une situation inquiétante quand on sait que les ventes se sont raréfiées ces 12 derniers mois. Cela est particulièrement vrai pour les fruits, les légumes, les aliments surgelés, les aliments préparés et les produits de boulangerie, selon les données de NielsenIQ Canada. Et c’est la première depuis la crise financière de 2008. ♦ Pendant 10 mois consécutifs, le prix des aliments a augmenté plus rapidement que tous les autres éléments inclus dans l’indice des prix à la consommation. La différence en septembre est très forte : 6,9% pour l’inflation et 11,7% pour les prix alimentaires. Beurre de cacahuète Kraft 1 kg : 42 %

Septembre 2021 : 3,77 $ (IGA) Septembre 2022 : 6,49 $ (IGA)

Bœuf haché mi-épais (format économique) : 50 %

Septembre 2021 : 2,99 $/lb (Métro) Septembre 2022 : 5,99 $/lb (métro)

Pâtes Barilla (410g): 36%

Septembre 2021 : 2/4,50 $ (Métro, plus 340 g) Septembre 2022 : 2,99 $ (mètre)

Tortillas POM (340 g) : 21 %

Mars 2022 : 2,99 $ (Super C) Septembre 2022 : 3,77 $ (Super C)

Beurre demi-sel sans nom (454 g) : 17 %

2021 : 4,99 $ (livraison) 2022 : 5,99 $ (livraison)

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